Mardi, 17 septembre 2024
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    Rossomodo, le danseur qui voulait chanter

    Raphaël Gagnon a dansé dans un clip de Rihanna. Il a donné 350 spectacles avec Véronic Dicaire en Europe et au Québec. Il s’est rendu en demi-finales de Révolution. Et voilà qu’il se lance un nouveau défi en faisant ses débuts en musique sous les traits de Rossomodo. Pour découvrir sa musique aux influences pop électro et teintée de mélancolie, vous pourrez le voir à Fierté Montréal le 8 août durant le spectacle ImmiX.

    Comment la danse et la musique sont-elles entrées dans ta vie ?
    Raphaël Gagnon : Très jeune, la danse pop chantée de Britney Spears, Justin Timberlake, Janet Jackson et Michael Jackson m’interpellait beaucoup. Mes parents m’ont inscrit à des cours de danse. Tranquillement pas vite, c’est devenu un métier. La musique est arrivée quand j’étais en tournée avec Véronic Dicaire pendant presque six ans. En côtoyant ses musiciens et Véronic, j’ai eu la piqûre.

    De quelle façon étais-tu perçu en tant que garçon qui danse ?
    Raphaël Gagnon : Dans ma famille, ça a toujours été encouragé. Mes parents m’ont soutenu toute ma jeunesse et depuis le début de ma carrière. Mais c’était mal vu à mon école en banlieue de Québec. J’étais le seul gars qui dansait. En plus, j’étais très réservé. Cela dit, les gens ne savaient pas si j’étais bon ou non. Je me souviens d’un jour à l’école, il y avait une fête, des gens dansaient, un ami m’a poussé dans le cercle, j’ai dansé et tout le monde était sur le cul. Les gens ont alors développé une forme de respect pour ce que je faisais.

    Quels ont été les autres contrats marquants de ta carrière ?
    Raphaël Gagnon : J’ai travaillé avec le Cirque du Soleil à travers le monde. Récemment, j’ai fait une tournée avec la chanteuse Helene Fischer qui est un peu la Madonna de l’Allemagne. On a fait une tournée de stades devant des foules de 30 000 à 50 000 personnes. C’est quand même marquant dans une carrière de danseur !

    Sans oublier Rihanna.
    Raphaël Gagnon : Oui, quand j’ai vu passer une audition à Toronto pour danser dans un de ses clips, j’ai pris mon char et je suis parti là-bas. Il y avait une file d’environ un kilomètre de danseurs, mais j’étais parmi les premiers. L’audition était un freestyle de 10 secondes. Ils m’ont rappelé le lendemain pour m’annoncer que j’étais pris, alors que j’étais déjà rentré à Québec. Je suis donc retourné à Toronto. Ce n’était pas le contrat le plus agréable. Il y avait beaucoup de danseurs et on était peu payés, mais ça paraît bien sur un CV et c’était bien de côtoyer Rihanna. À Montréal, j’ai également dansé dans des émissions comme Star Académie, La Voix et Chanteurs masqués.

    Que retiens-tu de tes participations à Révolution ?
    Raphaël Gagnon : La première fois, j’étais avec Shanie Blais. La deuxième fois, en solo, je me suis rendu en demi-finale. C’était une expérience très positive. Bien sûr, c’est un environnement stressant et une télé-réalité qui te pousse à aller au bout de toi-même. Je le faisais pour le défi personnel. Comme ce sont trois maîtres qui décident du futur des concurrents, il faut le prendre avec un grain de sel et s’amuser là-dedans.

    À quel point Rossomodo est-il un personnage comme on en retrouve chez les drags ?
    Raphaël Gagnon : Je côtoie beaucoup de drags, mon coloc est drag et je les adore ! Le fait d’avoir une identité différente de moi me permet d’aller beaucoup plus loin dans ma proposition. Au Québec, il y a peu d’artistes qui jouent des personnages comme David Bowie dans le temps ou Lady Gaga. Ce genre d’identité visuelle forte, je veux apporter ça ici. Au départ, je m’inspirais beaucoup du peintre Dali et de Pierrot la lune, mais tranquillement, je crée mon monde. Il y a quelque chose de très sombre, avec une touche mélancolique et très accessible.

    Quels mots utilises-tu pour décrire ta musique ?
    Raphaël Gagnon : J’adore le mot hybride. Je fais un mélange d’électro, de pop et de chanson narrative
    poétique. J’aime beaucoup Zaho de Sagazan. Quand son album est sorti, j’ai senti que je voulais aller dans cette direction. Ça m’a rassuré de voir quelqu’un qui est très hybride, qui est du genre à pleurer en dansant. Ça me rejoint beaucoup. J’aime aussi Pierre Lapointe, Charli XCX, Stromae et Eddy de Pretto.

    L’écriture est-elle fluide pour toi ?
    Raphaël Gagnon : C’est plus naturel de m’exprimer en bougeant plutôt que de mettre mes idées en mots. Dans mes paroles, ce n’est pas littéral, mais plutôt poétique et imagé. Ça reflète ce que je fais en mouvements. Je juge encore ma capacité à respecter des codes de la poésie, mais au fond, l’écriture peut être ce qu’on veut. J’essaie de me laisser aller totalement là-dedans, de peaufiner mes textes ensuite et de demander l’aide d’ami.e.s qui écrivent.

    Qu’est-ce que ça représente pour toi de performer à Fierté Montréal ?
    Raphaël Gagnon : Je trouve ça incroyable ! Ça va être une chance pour moi de présenter qui est Rossomodo. C’est certain qu’il va y avoir de la danse. Je veux faire un numéro qui va marquer le public. C’est une chance pour moi d’être entouré de gros noms comme Mitsou, Marjo et compagnie.  

    INFOS | ROSSOMODO sera du spectacle IMMIX, aux côtés d’Antoniya, Elisapie, Marjo, Mitsou, Ouissem Belgacem, Passion Poire, Pierre Kwenders, Sarahmée et Siibi, le jeudi 8 aout, de 20h30 à 23h, sur la scène TD de l’Esplanade du Stade Olympique.
    https://fiertemontreal.com

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