Alors qu’il célèbre son millionième spectateur en Europe, Starmania traverse les générations grâces à ses chansons cultes, et reste la référence incontournable depuis sa création en 1979 dans l’univers de la chanson francophone et du spectacle musical. La collaboration entre Michel Berger, avec ses compositions mélodiques, et Luc Plamondon, pour ses paroles poétiques et engagées, ayant donné naissance à ces chansons emblématiques.
En 4 décennies, cette œuvre futuriste, prophétique et indémodable a réuni plus de 6 millions de spectateurs et fait chanter toutes les générations avec ses tubes devenus des incontournables de la chanson française (Les uns contre les autres, SOS d’un terrien en détresse, Quand on arrive en ville, Le Blues du Businessman, Le Monde est stone, Besoin d’amour…).
Thomas Jolly, prodige de la scène contemporaine, signe la nouvelle mise en scène de ce spectacle phénomène. Il est rejoint dans cette aventure par le chorégraphe de renommée internationale Sidi Larbi Cherkaoui.
Des performances remarquables de 30 artistes sur scène promettent de faire de chaque soirée une expérience inoubliable!
CINQ INTERPRÈTES QUÉBÉCOIS AU TALENT ÉBLOUISSANT CAMPENT DES RÔLES PHARES :
David Latulippe (Zéro Janvier), Gabrielle Lapointe (Cristal), Miriam Baghdassarian (Sadia), William Cloutier (Johnny Rockfort) et Heidi Jutras (Marie-Jeanne).
À Monopolis, ville tentaculaire où les néons remplacent le soleil, 8 personnages croisent leurs destins : Zéro Janvier, l’homme le plus riche du monde et le Gourou Marabout, défenseur des théories de l’écologie (tous deux candidats à la présidence de l’Occident), l’actrice déchue Stella Spotlight, le jeune zonard Johnny Rockfort, Cristal la présentatrice vedette, l’énigmatique Sadia, Marie-Jeanne la serveuse automate et son « ami » Ziggy.
Dans ce monde qui ne leur ressemble pas, chacun cherche « le soleil au milieu de la nuit ». Mais dans cette ville labyrinthique, berceau de toutes les violences, s’en approcher de trop près peut s’avérer fatal.
Starmania décrit un monde futuriste, mais reste très inspiré de la réalité des années 70. Le monde underground de Monopolis est ainsi la transposition de la ville souterraine de Montréal avec ses plus de 30 kilomètres de galeries où les habitants vivent pendant la période de grand froid. Le Naziland rappelle le fameux Studio 54 qui à partir de 1977 devient le haut lieu de la culture underground newyorkaise. Cette discothèque avait la réputation d’être la plus grande boîte de nuit de tous les temps. Les chansons du spectacle font d’ailleurs apparaître des références qui n’ont rien de futuristes, mais qui sont au contraire très ancrées dans la culture des seventies : le télégramme de Zéro Janvier, le téléphone de l’Undergound Café, le drive in de Banlieue ou encore le poster de Cristal en sont quelques exemples.
De nombreuses références culturelles nourrissent l’écriture de Luc Plamondon. Le nom de la ville Monopolis fait directement référence au film Métropolis de Fritz Lang (1927), dont l’intrigue se déroule en 2026 dans une mégalopole divisée entre une cité haute où vivent les riches familles dirigeantes et une cité basse où les travailleurs sont opprimés. L’univers futuriste où règnent les médias n’est pas sans rappeler 1984, le roman de George Orwell paru en 1949 dans lequel Big Brother est la métaphore du régime de surveillance totalitaire et de l’état policier. Zéro Janvier est la transposition du personnage principal de Citizen Kane, d’Orson Wells (1941) : magnat de la presse se lançant dans la politique, Kane épouse la nièce du Président des États-Unis pour embrasser une carrière politique, et trompe sa femme avec une cantatrice sans talent dont il essaye de faire une Diva. Dans son discours électoral, Zéro Janvier cite un vers de « L’Invitation au voyage » de Baudelaire qu’il détourne : « Je vous parle d’un monde où tout ne serait plus / Qu’ordre et beauté, luxe, calme et… propreté ».
Stella, quant à elle, convoque deux références : elle rappelle les figures de femmes qui refusent de vieillir que l’on retrouve chez Tennessee Williams, notamment dans Le Printemps de Miss Stones (1950) ; l’allusion au remake de Boulevard du Crépuscule (Sunset Boulevard, film de Billy Wilder, 1950) renvoie Stella au personnage de Norma Desmond joué par Gloria Swanson, une ancienne icône du cinéma muet tombée dans l’oubli. Le motif du grand escalier doré que Stella veut emprunter pour se suicider dans « Les Adieux d’un Sex Symbol » fait allusion à la scène d’ouverture du film de Wilder qui présente un cadavre flottant dans une piscine.
Starmania a été pensée par ses créateurs comme une sorte de bande dessinée musicale. Le nom des personnages, très caricatural, donne une image héroïc-fantasy au spectacle. Cristal, qui s’écrivait « Crystal » sur les premières ébauches de texte, est quasiment un personnage de l’univers Marvel rappelant Crystal Amaquelin, créée par le scénariste Stan Lee et le dessinateur Jack Kirby en 1965. L’héroïne rencontre Johnny Storm dont elle tombe amoureuse. Michel Berger et Luc Plamondon ont même pensé adapter l’opéra-rock en dessin animé avec le concours de Moebius.
NE MANQUEZ PAS SON ULTIME PASSAGE AU QUÉBEC!
INFOS | Starmania L’Opéra Rock, du 6 au 18 août à la Place Bell (Laval).
ACHETEZ VOS BILLETS
UNE CRÉATION DE MICHEL BERGER & LUC PLAMONDON
MISE EN SCÈNE THOMAS JOLLY DIRECTION
MUSICALE VICTOR LE MASNE CHORÉGRAPHIE SIDI LARBI CHERKAOUI
SCÉNOGRAPHIE EMMANUELLE FAVRE
COSTUMES NICOLAS GHESQUIERE POUR LOUIS VUITTON
LUMIÈRES THOMAS DECHANDON
VIDÉOS MATHEMATIC
MAQUILLAGES & COIFFURES CAROLINE BITU
STARMANIA, L’OPÉRA ROCK, RECOMPENSÉ AUX MOLIÈRES EN 2022 :
— Molière du meilleur spectacle musical
— Molière de la meilleure création visuelle et sonore