Un auteur de romans policiers, Drew Shand, est assassiné d’une manière particulièrement sordide. En effet, l’assassin a reproduit, à la virgule près, une des scènes les plus marquantes de l’un des romans de la victime.
Comme il était gai et avait des pratiques S&M, on pense clore le dossier rapidement : un trip sexuel qui a mal — très mal — tourné.
C’est à ce moment qu’entre en scène Fiona Cameron, une experte en croisement d’affaires criminelles et en profilage géographique, ce que l’on appelle dans le jargon policier : une “profiler”.
Celle-ci détermine rapidement que le criminel en a contre les auteurs de romans policiers qui ont justement mis de l’avant le métier de profiler dans leurs bouquins et qui, indirectement, ont donc contribué à la passion du public pour cette nouvelle science.
Pour cette raison, le meurtrier a établi une liste des auteurs les plus populaires en ce domaine et est déterminé à les éliminer un à un en reconstituant des scènes clés tirées de leurs romans.
Mais voilà, Kit Martin — l’homme qui partage maintenant la vie de Fiona — est lui-même un auteur à succès de ce type de roman et il semble être sur la liste des victimes potentielles. Il s’agit donc d’une course contre la montre pour déterminer l’identité du tueur, mais également pour tenter de comprendre pourquoi il agit de la sorte.
Quelle blessure profonde porte-t-il en lui pour vouer une telle haine à la profession de profiler? Sera-t-il possible de mettre fin à ses agissements avant qu’il ne soit trop tard?
Auteure de polars à succès, l’écossaise Val McDermid nous livre encore ici un excellent roman qui satisfera les amateurs du genre. On peut quelquefois regretter que la psychologie des personnages ne soit pas plus développée.
De plus, les motivations du meurtrier s’avèrent un peu faibles. Mais le rythme demeure soutenu, et il serait bien mal venu de ma part de bouder ce plaisir.
Le tueur des ombres / Val McDermid. Paris : Éditions du Masque, 2001. 595p.