Au gré des pérégrinations de Valentin, enseignant à l’université, ce roman nous entraîne sur les pistes du désir profond qui enchaîne celui-ci auprès de Stéphane, barman dans un sauna de Montpellier.
Il y a maintenant plusieurs années que Valentin éprouve un désir, si ce n’est une fascination pantelante pour son vis-à-vis, sans jamais avoir osé le manifester de quelque façon que ce soit.
Le hasard des rencontres le mettra en contact avec d’autres hommes avec qui il explorera et précisera la nature exacte de son amour pour Stéphane : Julien, pour lequel il éprouve une grande tendresse; Diego, blessé par la vie; Rachid, un jeune beur malmené qui professe une recherche insatiable du bonheur.
L’auteur, Arnaud Quérec, s’amuse à jouer avec la notion même de narrateur et n’hésite pas à traverser le quatrième mur. En effet, ce dernier intervient ponctuellement au long d’un récit, au demeurant fort bien écrit, pour émettre des commentaires sur la progression de celui-ci, s’interroge sur les motivations réelles de l’auteur, ainsi que sur certaines facettes de la personnalité des personnages qui demeuraient jusqu’alors inconnues.
Un ouvrage empreint d’une tendresse à fleur de peau et un premier roman prometteur.
Petite chronique du désir / Arnaud Quérec. Bruxelles : Éditions Labor, 2002. 341p. (Collection Thé glacé)