Samedi, 19 avril 2025
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    HomeDestinationsL'Afrique, l'Asie et l'OcéanieSéjour au Vietnam - Rencontre avec Fernand Godfrind

    Séjour au Vietnam – Rencontre avec Fernand Godfrind

    Fernand Godfrind a le goût de parcourir le monde entier et découvrir toutes les cultures. Début 2015, il se rendait pour un voyage de près de quatre mois en Asie, plus précisément au Vietnam, pour y vivre à la manière des vietnamiens afin de mieux les comprendre. Avec plus de 90 millions d’habitants, ce pays en est un de contrastes. Près d’un an après son départ en solo, Fugues l’a rencontré pour faire un retour sur ce voyage en terre bien étrangère.


    Parlez-nous un peu du Vietnam… Comment décrivez-vous le pays ?
    Le Vietnam est un de mes pays préférés en Asie après la Thaïlande. Même si elle est très loin de la nôtre, nos deux cultures se rapprochent sur certains aspects. On peut presque dire qu’il y a deux Vietnam, le nord et le sud. Le sud, c’est plus international, on sent encore les effets de la colonisation française dans l’architecture ou l’alimentation, par exemple. Au nord, c’est plutôt l’ambiance communiste que l’on ressent. Le faciès des gens parle, ils sont austères, les sourires sont moins fréquents et le touriste est simplement vu comme un pourvoyeur. Il faut également dire que la géographie est complètement différente ; le nord est pittoresque avec ses montagnes, ses plans d’eau, ses rizières, alors que le sud a vécu le développement de ses grandes villes comme Ho Chi Minh ville.

    Qu’est-ce qui vous a impressionné le plus au Vietnam ?
    La densité de la population et de la circulation ! Le premier matin où je suis arrivé, je suis resté sur le pas de la porte de mon hôtel pour regarder l’effervescence de la rue. Les trottoirs ne servent pas à marcher, mais bien à stationner les motos. C’est presque au péril de sa vie à chaque coin de rue ! La deuxième chose, c’est le sourire des gens et la chaleur du peuple au sud. Cependant, ce qui m’a impressionné au nord, c’est la beauté de la géographie et du décor. Les rizières entre les montagnes, les petites routes de campagne à parcourir à vélo… Tu n’entends que le chant des oiseaux, tu vois des gens qui travaillent dans les rizières avec leurs chapeaux traditionnels, c’était vraiment une expérience unique pour moi.

    Pouvez-vous nous parler d’une expérience particulière que vous avez vécue là-bas ?
    Je me suis rendu sur l’île Phu Quoc, à l’est de la côte sud-est du Vietnam, où il y avait un marché très important où tous les gens font leurs courses le matin pour la journée. On m’a conseillé de m’y rendre tôt… Je m’étais levé très tôt pour y aller, mais la circulation était l’équivalent de l’heure de pointe ici à Montréal ! C’était impossible de marcher tant il y avait du monde !. Sur cette île, j’ai même vu un homme avec une moto transformée avec deux récipients de chaque coté du siège arrière, filtreur à eau inclus, dans lequel il a réussi à mettre une cinquantaine de homards vivants ! Tout se transporte réellement à moto !

    Et qu’en est-il de la vie gaie ?
    J’ai réalisé que pour les communautés gaies en Asie, les choses évoluent rapidement. Lors de mon premier voyage, il y a trois ans, il n’y avait pas vraiment de vie gaie au nord, ou du moins très peu. Au sud, c’était plus présent déjà. Quand j’y suis retourné l’an dernier, j’ai pu réaliser que la vie gaie s’était considérablement développée au nord, probablement au contact des touristes qui sont plus présents. La vie gaie repose beaucoup sur les sites de rencontre. Être ouvertement gai, ça n’existe pas beaucoup en Asie, encore moins au Vietnam.

    Dans ce cas, comment avez-vous pu rencontrer des gens?
    À part les applications et les sites de rencontre qui sont très populaires, il y a certains lieux de rencontre, il y avait un bar (El Centro, qui serait aujourd’hui fermé) et une discothèque (La Republic). La majorité des gens qu’on retrouve là sont souvent des clients plus jeunes et plus flamboyants de Ho Che Ming au sud. Petite anecdote : je suis arrivé tôt au bar où je savais qu’il y aurait un spectacle. J’étais parmi les premiers clients… finalement, c’est 30 minutes avant le début du spectacle que la salle s’est remplie au complet. Après le spectacle, les gens se sont tous déplacés vers la discothèque. Il y a également un sauna (NaDam), qui est plutôt dans le genre des bains turcs – le bain et la relaxation sont vraiment les raisons pour lesquelles les gens s’y rendent. Il y a également des grandes pièces avec des grands lits pour relaxer… dans le cas qui nous occupe, c’est donc là que les gens ont des activités sexuelles. Et il faut savoir que ce n’est pas très ouvert aux touristes… les Vietnamiens aiment se retrouver entre eux dans ce genre d’endroit.

    Même après avoir passé près de quatre mois là-bas, avez-vous des regrets ?
    J’ai tellement accumulé d’information en voyage que j’étais déjà prêt à repartir à mon retour pour tout voir ce que j’ai manqué. J’aurais voulu voir la vallée de Sapa, au nord du Vietnam. Il faut que je voie ça, des terrasses de riz étagées en montagne, tout comme des temples que je n’ai pas eu le temps de voir. J’aimerais aussi voir Da Nang, un site de villégiature sur le bord de la mer de Chine, et Hu, un site historique que j’aimerais découvrir. Plus longtemps je suis dans le pays, plus j’entends parler de trucs qui m’intéresseraient. Pour 2016, j’hésite encore… Vietnam ou Birmanie ? Je vous en reparlerai !

    — Olivier Gagnon

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