Samedi, 7 décembre 2024
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    Un espace épris de design (projet Cartier partie 6)

    En plein cœur du Village, au centre-ville de Montréal, caché derrière la facade discrète d’un édifice centenaire, un ancien rez-de-chaussée de triplex, composé d’une enfilade d’étroites pièces, est devenu une maison lumineuse qui fait la part belle au mobilier design et aux lignes épurées. Nous nous sommes entretenus avec un des deux propriétaires des lieux, Ali Shams, designer d’intérieur, ainsi qu’avec Yves de Fontenay, l’architecte que le couple a engagé.

    D’un triplex centenaire typique des quartiers centraux de Montréal, un couple a fait démolir le rez-de-chaussée et fait excaver un sous-sol afin de créer un espace contemporain minimaliste. Si de l’extérieur rien ou presque ne laisse deviner les travaux majeurs qui ont été réalisés — à part de nouvelles fenêtres, une grande porte et de nouveaux escaliers en béton —, dès que la porte s’ouvre on découvre un espace contemporain qui surprend par sa simplicité et son design épuré où règne le blanc, le noir, un roux lumineux et une palette de gris harmonieux. L’espace est tellement contemporain qu’on croirait qu’il s’agit d’une construction neuve.

    Dans les faits, ce n’est pas loin d’être le cas. Bien que l’enveloppe du triplex, construit autour de 1915, a été préservée — tout comme les appartements locatifs du 2e et du 3e étages —, tout le rez-de-chaussée a été démoli dans le cadre de cette rénovation extrême et on a procédé à l’excavation d’un sous-sol de même hauteur. Une belle réussite dûe à la persévérance des propriétaires et de l’architecte, qui n’ont rien laissé au hasard.

    Le mot d’ordre : la simplicité 
    Le couple, qui résidait au deuxième étage de ce triplex depuis de nombreuses années, voulait actualiser et agrandir son chez soi, en faire un lieu de tranquillité, mieux adapté à ses besoins en terme d’espace et à son style de vie. L’idée d’un projet de transformation a germé lorsque les deux hommes se sont penchés sur la possibilité de déménager dans un condo plus moderne ou d’effectuer des rénovations majeures à leur triplex. «Notre maison avait été acquise il y avait presque 15 ans. Le temps était venu d’effectuer des améliorations et des rénovations rendues nécessaires à la cave (devenue trop humide) ou de vendre», explique Ali Shams. Après avoir visité des projets domiciliaires, le couple a réalisé qu’il lui était plus profitable d’utiliser la plus value de l’édifice pour financer un projet de rénovation que de vendre l’édifice et d’acheter un condo.

    «Pour le budget que nous avions envisagé, cela aurait voulu dire de déménager dans un espace d’à peine 500 pieds carrés de plus que ce nous avions déjà. Et il nous aurait peut-être fallu sacrifier notre localisation, attenant un parc en plein centre-ville et perdre deux logements locatifs, sans avoir nécessairement le niveau de qualité de finition désiré. Planifier la démolition du rez-de-chaussée pour construire une nouvelle structure nous donnait l’occasion de faire table rase et de bâtir quelque chose de nettement actuel, moins chargé, avec un grand nombre d’espaces de rangements qui pouvait nous procurer l’effet minimaliste que nous recherchions… Pour obtenir un look cohérent partout, il nous est donc apparu judicieux et justifié de repartir à neuf.»

    Le produit final est spectaculaire dans sa simplicité. Un grand espace ouvert, composé de la cuisine avec îlot, de la salle-à-diner/bibliothèque et du salon, un bureau séparé par un mur de verre, un immense garde-robe à l’entrée et une salle de bain complète occupent tout le rez-de-chaussée, alors que sont installés au sous-sol, une chambre à coucher, un walk-in de rêve, une grande salle d’eau, la salle de lavage, un espace multifonctionnel qui peut servir d’atelier, de bureau, de boudoir et de chambre d’appoint, ainsi que la salle mécanique. L’espace est vaste (2 300 pi2), pas du tout encombré, agréablement lumineux et fonctionnel. 

    D’architecture et de design 
    «L’acier, le béton, le bois et le verre ont tous été utilisés de façon récurrente à travers l’espace, explique Yves de Fontenay, l’architecte du projet, créant une unité formelle forte. L’acier, parfois peint, parfois laissé brut, joue un rôle prédominant dans ce projet. Il sert à la fois de structure nécessaire (du fait qu’on a enlevé les murs de soutien de l’ancien appartement du rez-de-chaussée), mais aussi de mur dans la cuisine (le dosseret), de cadre pour les parois vitrées, d’escalier, de main courante et de mobilier (la table de travail et les étagères de la bibliothèque murale). Les détails et jonctions de chacun de ces éléments génèrent des jeux de lumière, de réflexion et de couleur», poursuit l’architecte qui a fondé, en 2010, la firme Pelletier de Fontenay Architectes, avec son associé Hubert Pelletier.

    Cette firme s’est rapidement forgée une réputation enviable comme concepteur de projets contemporains. Outre plusieurs projets résidentiels, la firme Pelletier de Fontenay a été finaliste de plusieurs concours locaux, au cours des trois dernières années, en plus d’être sélectionnée pour concevoir le nouvel Élément signalétique à l’entrée de l’Aéroport International de Montréal Pierre Elliot Trudeau. Tout récemment, Pelletier de Fontenay (en partenariat avec les agences berlinoises Kuehn Malvezzi et atelier le Balto, ainsi que Jodoin Lamarre Pratte à Montréal), a gagné le Concours international d’architecture pour l’agrandissement de l’Insectarium de Montréal, dont la construction est prévue pour l’année 2017.

    Les projets, de Pelletier de Fontenay, qu’ils soient petits ou gros, s’inscrivent dans une philosophie d’intégration des concepts abstraits de l’architecture avec le design intérieur, une philosophie résolument contemporaine qui répondait bien aux aspirations du couple pour la restructuration du bâtiment sur la rue Cartier à Montréal.

    Quand on demande au designer s’il a été difficile d’œuvrer avec un architecte et comment il a pu réconcilier ses idées avec celles de l’architecte, Ali Shams confie que le plus grand défi, que son conjoint et lui ont eu, fût de «trouver la bonne firme d’architectes pour réaliser un projet d’une telle envergure. Cela voulait dire que la tâche la plus difficile était de choisir les bons partenaires avec lesquels on se sentirait à l’aise d’entreprendre notre projet et qui ne tenteraient pas de nous imposer leur vision de la chose. Pour nous, Yves de Fontenay, de la firme Pelletier de Fontenay, est devenu le meilleur des partenaires. La chose la plus drôle est que les designers et les architectes, ont souvent bien de la misère à s’entendre», poursuit M. Shams.

    «Dès le départ, j’ai voulu m’assurer que les architectes soient aussi pointilleux que moi au sujet des détails, mais aussi qu’ils soient ouverts aux diverses visions et qu’ils soient prêts à la collaboration. Yves de Fontenay de chez Pelletier de Fontenay était ma personne ressource pour discuter de tous les détails. Je sais que je l’ai probablement rendu fou à quelques reprises, mais notre synergie fut fantastique, puisque nous parlions design tous les deux. Cela a grandement aidé dans nos échanges typiques clients-architectes».

    Relever les défis 
    Faire du neuf avec du vieux, ce n’est pas toujours facile, surtout en ville. «Il y avait effectivement plusieurs contraintes : structure, mécanique, règlements municipaux, etc.» explique l’architecte Yves de Fontenay. «Mais, comme tous les projets dans lesquels on s’investit, on essaye toujours de voir les contraintes comme des opportunités. Dans le cas précis de ce projet, c’est l’expression et la mise en évidence de la nouvelle structure en acier qui devient un élément visuel important et qui, du même coup, organise l’espace.»

    Pour le designer d’intérieur, «le défi était de créer un espace, à la fois beau et ergonomique, qui allait nous procurer, à mon conjoint et moi, la tranquillité nécessaire dans la vie très occupée que nous menons. Je voyage beaucoup, autant pour mon boulot que pour ma croissance personnelle. Je suis influencé par mes expériences vécues à travers le monde, par les intérieurs personnalisés qui portent une signature artistique. La grande question pour notre maison était ‘‘comment en arriver à tout ce que nous voulons en tenant compte de ce que nous avons réellement besoin?’’ J’ai tendance à trouver que mes clients se concentrent souvent sur ce qu’ils «veulent» et n’investissent pas assez dans ce qui est nécessaire globalement pour avoir un bon retour sur leur investissement. L’espace devait refléter ce à quoi nous aspirions en termes d’ambiance, de design intérieur et de qualité de produits et de finitions, tout en maintenant le revenu non négligeable de l’édifice», poursuit Ali Shams, Il n’était donc pas question, de combiner deux appartements en un, comme le font d’autres propriétaires de plex et de perdre la moitié des revenus du triplex.

    « Faire entrer la lumière dans un espace rectangulaire, sans faire un espace tout blanc, trop épuré et sans âme était l’un des plus grands défis de ce projet», explique l’architecte Yves de Fontenay. Pour l’espace principal du rez-de-chaussée le défi était aussi que c’est un espace ouvert où l’on trouve les principales aires de vie : salon, cuisine, salle-à-diner, coin bibliothèque, le coin bureau et même la cour, qui devient une extension de ce grand espace, une fois les portes coulissantes ouvertes. Les architectes ont eu l’idée géniale de découper les différentes aires par l’acier des poutres structurelles apparentes et par une paroi vitrée entre le bureau et le coin salle-à-diner.

    «Les clients voulaient une ambiance, un mood précis, explique l’architecte de Fontenay. Ils ont été très clairs à ce sujet. Dans nos propositions on a donc beaucoup insisté sur les matières, les textures, les reflets. Et après avoir vu le résultat final, on est très heureux, d’autant plus que malgré les contraintes et les imprévus, il n’y a eu pas de modification majeure au projet. Dans l’ensemble le projet répond à tous les objectifs de départ de nos clients.»

    «C’est un projet assez différent des autres projets résidentiels qu’on a fait à date, poursuit l’architecte. Il est plus axé sur les détails et la matière, et aussi un peu plus introverti, entre autres, à cause du lieu lui-même : un rez-de-chaussée et un sous-sol avec peu de fenestration et une petite cour arrière. Mais aussi à cause des souhaits de nos clients, Yves et Ali, d’avoir un environnement de vie pas juste contemporain, mais aussi riche en texture, un lieu personnel et unique qui leur ressemblait», insiste M. de Fontenay.

    Travailler avec des gens qui partagent la même vision 
    « Nous avions une vision assez spécifique de l’espace que nous voulions», confirme Ali Shams. «Et, lorsque nous avons décidé de travailler avec un architecte, nous avions planifié un ensemble d’éléments visuels afin de nous assurer que l’équipe avec laquelle nous allions travailler serait la bonne pour nous et pour que le concept qui allait nous être proposé soit le plus proche possible de notre vision, et ce, jusqu’à la perspective la plus pointue.»

    «Nous sommes particulièrement satisfait de l’ingénieuse bibliothèque qu’à conçu l’architecte, qui consiste en de longues plaques d’acier, à la fois très minces et suffisemment robustes pour pouvoir soutenir sans fléchir des centaines de livres«, poursuit M. Shams. Le couple possède une grande collection de livres d’art, sur l’architecture, le design, le cinéma, la peinture et la photographie et voulait intégrer cette collection au décor, sans utiliser de bibliothèque trop massive. «Nous voulions une solution qui allait mettre en valeur des livres de dimensions et de couleurs différentes sans que cela ne prennent visuellement trop d’espace.» Au final, la bibliothèque semble flotter dans les airs, pour le plus bel effet.

    Pour l’architecte, «le choix des matériaux s’est imposé presque naturellement, pour des raisons techniques et esthétiques. Mais c’est le traitement et le raffinement de ces matériaux qui est difficile à obtenir. On a mis beaucoup d’énergie avec les artisans locaux pour obtenir les effets désirés», précise Yves de Fontenay. «Ils ont tous fait un travail remarquable.»

    Sur ses recommendations, le couple a fait appel à Félix Lepage, un sculpteur devenu spécialiste de l’acier pour le superbe escalier, les rampes, le dosseret pour la cuisine et les cadres des parois vitrées du bureau et de la chambre à couchée, qui ont tous été conçus sur mesure. Au départ, l’escalier devait être plus abstrait, mais en discutant avec ses clients, qui n’étaient pas certains de vouloir un escalier sans rampe et dont les marches devaient tenir uniquement par la fixation dans le mur. Félix Lepage leur a proposé certaines modifications qui ont donné à l’escalier plus de solidité et un look encore plus sculptural. Un escalier où l’acier est texturé et où les pièces s’emboitent les unes dans les autres, formant un bel objet sculptural qui semble flotter dans l’espace.

    Tant au rez-de-chaussée qu’au sous-sol, le plancher est en béton, un béton contemporain qui a été appliqué par une équipe qui avait à cœur de s’intégrer parfaitement au concept architectural global. «C’est notre architecte qui nous a parlé d’AtelierB, une entreprise montréalaise qui se spécialise dans la conception et la réalisation de projets architecturaux autant résidentiels que commerciaux», se rappelle Ali Shams. La philosophie de l’équipe de Frédéric Tremblay est de valoriser l’usage du béton comme un matériau noble. «Ça nous plaisait beaucoup cette approche artisanale d’un matériaux brut et relativement abordable, traité comme s’il s’agissait d’un marbre précieux.»

    Pour la cuisine, les services de Cuisines Steam, que le couple avait découvert par hasard lors d’une promenade près du Marché Jean-Talon, ont été retenus. «Nous avions été impressionné par la qualité des produits de ces professionnels de la conception de cuisines, en particulier la finition des armoires en noyer qui étaient en montre dans leur showroom, mais aussi par la finesse de la quincaillerie qui facilite l’ouverture et la fermeture des armoires coulissantes. Quand la décision de nous lancer dans ce grand projet de rénovation a été prise, nous savions que nous voulions travailler avec eux. Afin de nous rassurer de notre choix, nous avons tout de même fait le tour des fournisseurs locaux des marques Varenna (Polyform), Siematic et Poggenpohl, qui sont reconnues comme les leaders mondiaux et haut de gamme dans le domaine. En comparant leur travail avec celui de l’équipe de Cuisines Steam, il nous est rapidement apparu plus avantageux d’aller avec la firme montréalaise étant donné les possibilités de tout customiser en fonction de l’espace que nous avions, sans devoir faire trop de compromis. Et en plus nous encouragions une entreprise locale, ce qui a eu une grande importance pour nous.»

    Design, ameublement et accessoires 
    «Puisque notre projet impliquait une vision très minimaliste, celle-ci dictait une palette très restreinte de couleurs sur laquelle nous baser, précise Ali Shams. D’ailleurs, dans tout l’appartement, on a utilisé que trois couleurs (toutes issues de la collection Benjamin Moore : un blanc, un gris souris et un charcoal anthracite).»

    «Mon approche du design d’intérieur en a toujours été une très réductrice. J’aime utiliser très peu de pièces, mais que chacune serve un objectif clair et respecte l’ensemble de l’espace en question. Nous savions, également, que dans ce projet nous allions avoir beaucoup de surfaces brutes, autant dans les revêtements métalliques que dans les cabinets, ce qui peut entraîner un espace résidentiel très froid. Par conséquent, tout le mobilier fut choisi stratégiquement pour ses qualités de rondeurs et de coins plutôt déstructurés. Les meubles devaient aussi s’intégrer parfaitement avec les œuvres d’art que nous avions dans notre collection, afin que tout s’harmonise de manière naturelle. Nous avons pris notre temps, poursuit le designer. Par exemple, il nous a fallu un bon six mois pour trouver LA table à dîner parfaite qui est de forme rectangulaire, mais dont les coins sont arrondis pour lui donner un aspect plus doux. De la même manière, les tabourets de l’îlot de cuisine possèdent des rondeurs pour contrebalancer la carrure brute de l’îlot.»

    «Les grandes pièces de mobilier sont toujours les plus difficiles à dénicher. La plupart des gens commettent l’erreur de sélectionner un sofa qu’ils aiment dans un showroom sans toutefois bien considérer l’espace qu’ils possèdent et la relation entre ce nouveau sofa et cet endroit. Parfois, le meuble aura l’air trop grand ou bizarre dans cet espace. Ici, nous voulions quelque chose de neutre, que nous pourrions actualiser, éventuellement avec de nouveaux coussins colorés. Nous avons pris le temps d’évaluer quelle options seraient la meilleure pour cet espace ouvert : un grand sofa fabriqué sur mesure (ou tel quel) ou bien un sectionnel. Finalement, nous sommes tombés en amour avec le sofa sectionnel Bend, aux formes très adoucies (ndlr : qui a été dessiné par l’architecte Patricia Urquiola). Une fois que le sofa a été trouvé, il nous restait à intégrer les autres pièces à ce meuble principal.»

    Le couple n’a gardé de ces anciens meubles, que ceux qui s’intégraient parfaitement au nouvel espace, dont une chaise scandinave des années 50 (dénichée, il y a quelques années chez Showroom Montréal), quelques tables d’appoints blanches ou en noyer, ainsi que les meubles noirs de la chambre à coucher. Il faut dire que, dans cet intérieur minimaliste, s’il y a plusieurs œuvres d’arts et objets décoratifs, il n’y a pas un grand nombre de meubles. Mais tout à été choisi avec discernement afin de s’intégrer parfaitement au décor. C’est le cas de la double unité murale Lugano (de BoConcept Laval), accrochée au mur sous la télé, qui semble suspendue dans les airs et offre un espace de rangement bienvenue pour les DVD, CD et le décodeur pour la télé. Son fini noyer s’harmonise parfaitement aux armoires de la cuisine et au mur du passage.

    Comme vous vous en doutez, les propriétaires des lieux sont très heureux du résultat final, ce qu’ils confirment. «En tant que designer, j’ai souvent tendance à me concentrer sur «ce que j’aurais pu faire de mieux» explique Ali Shams.«Mais dans ce cas-ci, je dois avouer sincèrement que je suis plus que satisfait du rendu final du projet.» 

    FICHE TECHNIQUE 
    Firme d’architecte : Pelletier de Fontenay   www.pelletierdefontenay.com t 514-276-8887

    Planchers en béton : Atelier B  www.atelierb.ca

    Entrepreneur général pour la construction : Les Entreprises de rénovations P. Asselin  t 450 654 1935

    Escalier, dosseret, rambarde et cadres des cloisons en acier : Félix Lepage  cargocollective.com/felixlepagedesign

    Cuisine : Cuisines Steam  cuisinesteam.ca

    Ingénieur en structure : Latéral s.e.n.c.  lateralconseil.com t 514-883-3921

    Designer d’intérieur : Ali Shams Interior Design Interieur t 514-757-3767

    Portes et fenêtres : Alumilex  alumilex.com t 514-955-4135

    Luminaires encastrés, plaques électriques murales : Luminaires Repentigny luminairerepentigny.com t 450-585-4988

    Peinture Aura de Benjamin Moore : Peinture & Décor Gorak  gorak.ca t 514-274-3636

    Électroménagers (four mural, référigérateur encastré, lave-vaisselle encastré, micr-ondes, plaque à induction, Ventilateur escamotable) : Signature Bachand  signaturebachand.com t 514-344-2425

    Meuble Lugano (sous la télé) en placage noyer : BoConcept  BoConcept Laval 620, boulevard Le Corbusier, Laval, H7N 0A9 t 450-681-1011

    Table à diner, chaises et suspension au-dessus de la table : Ligne Roset  ligne-roset.com/fr/

    Sofa Bend et tabourets (près de l’îlot) : Mobilier Avant-Scène avant-scene.com  t 514-281-6782

    Suspension au-dessus de l’îlot de cuisine : Au Courant aucourantlighting.com t 514-733-2050

    Céramiques murales des salles de bains : Ramacieri Soligo ramacierisoligo.com t 514-270-9192

    Robinetterie, éviers (cuisine et salles d’eau), toiletttes : Ciot Montréal ciot.com t 514-382-7330

    Rideaux : C&M Textiles cmtextiles.com t 514-272-0247

    Photographe : James Brittain Photography jamesbrittain.co.uk t 514-467-7234

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