Vendredi, 29 mars 2024
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    Un bilan plus que positif pour Aires Libres et un nouveau décor hivernal

    Une température plus que clémente, une augmentation du taux du tourisme à Montréal, voilà deux éléments qui ont contribué à faire de cette 9e édition d’Aires Libres un vrai succès ! Plus de passants sur la rue Sainte-Catherine rendue piétonne entre Saint-Hubert et Papineau. Les commerçants, surtout ceux possédant une terrasse, ont profité de cet achalandage pratiquement miraculeux… Maintenant, on se concentre sur le décor hivernal – les tubulures lumineuses –  confié cette année à la firme Architecturama. 

    «Cette saison fut impeccable. Il est certain que la température a été une influence majeure et il a fait très, très beau. Le tourisme à Montréal a été en hausse cet été. Nous avons bénéficié d’un climat et d’un tourisme exceptionnels. Les terrasses ont souvent été pleines et plusieurs commerçants ont tiré leur épingle du jeu. Il est certain qu’il y a des exceptions, mais dans l’ensemble, ce fut merveilleux», affirme Denis Brossard, le président du conseil d’administration de la SDC du Village. Bien sûr, le tout se tenait, encore une fois, sous ce dais de Boules roses de l’architecte paysagiste Claude Cormier. 

    En parlant des Boules roses, on avait commencé la saison avec 150 000 nouvelles sphères rosacées. Malheureusement, il faudra toutes les remplacer puisqu’elles se sont vites décolorées. «Il y a eu un défaut de fabrication et elles seront toutes changées pour l’été 2017, aux frais du fabricant», confirme M. Brossard. Le fait que les subventions aient servi aux nouvelles Boules roses «a fait en sorte qu’il y a eu moins d’œuvres sur la rue, par contre le circuit s’est agrémenté d’autres œuvres d’une multitude d’artistes sur la rue Amherst, donc ce sera à encourager l’an prochain», pense Denis Brossard qui est, également, le copropriétaire du Cabaret Mado. 

    Si les touristes ne l’ont peut-être pas remarqué, les «locaux», eux, l’ont bien vu, la fermeture du parc Viger, au sud du Village, a entraîné une plus grande présence de personnes en situation d’itinérance. «Nous avons hérité, bien malgré nous, du déplacement vers le Village des sans-abris, qui avaient fait du Parc Viger leur demeure depuis de nombreuses années. Il faut plus que jamais, avec les autorités municipales, trouver des solutions pour s’occuper de ces personnes défavorisées qui sont déplacées lors des travaux de rénovation des parcs de la Ville car, à certains moments, les itiné-rants en plus grand nombre dû à ce déplacement additionné aux nombreux revendeurs de drogues, brisaient l’harmonie du secteur», affirme M. Brossard. 

    «Sans abat-jour»
    En 2014, on se rappellera que l’installation «HAIE», sur le terrain à l’angle de Wolfe, était une conception de la firme Architecturama de Nicolas Mathieu-Tremblay et Sylvain Bilodeau. Eh bien cette talen-tueuse firme revient cette année dans le Village via le nouveau décor hivernal des tubulures installées sur Sainte-Catherine. Ce décor se transformera d’autant plus que, pour la saison 2016-2017, on a rajouté 60 structures tubulaires de plus que l’an dernier, passant ainsi de 90 à 150 ! La première année, on a pu observer les créations de l’artiste Aleksandra Magorzata Krakowiak (du Studio a & a). En 2015, on a récidivé avec l’artiste peintre Jean-Sébastien Denis. Pour cette 3e année des poteaux rétroéclairés, on a misé sur l’expertise d’Architecturama. On nous offre ainsi une toute nouvelle orientation et présentation. D’abord, en plus d’un accroissement du nombre de poteaux (60 en 2014, 90 en 2015, 160 cet hiver) certains tubes seront posés à 30 pouces du sol alors que les autres seront à 10 pieds. «Cela aura deux effets différents, poursuit Denis Brossard. L’idée ici est de reproduire les anciens modèles d’ampoules incandescentes. Contrairement aux deux autres éditions, il y aura ici une unicité qui sera visible par l’alignement des structures.» 

    «Nous avons appelé le projet «Sans abat-jour». Il s’agit de représenter les filaments de tungstène qu’il y avait dans les anciennes ampoules, comme si on avait enlevé le verre qui les recouvrait pour les dénuder. Cela devient des dessins des plus originaux. C’est un appel à la chaleur, au feu, au confort par des couleurs rouge, orange et jaune. C’est comme un crépitement, c’est très gestuel, comme des tisons de feu qui éclatent, qui s’envolent», explique Sylvain Bilodeau, architecte et associé chez Architecturama. «Le but avoué ici est d’éclairer, d’égayer l’espace public et le dynamiser durant les longues nuits d’hiver, cela crée un effet d’ensemble intéressant et qui crée un véritable impact visuel», rajoute Sylvain Bilodeau. 

    Si les tubes seront installés en début de novembre, les lumières bleues ne referont leur apparition dans les arbres que lorsque les feuilles seront complètement tombées… Dans le département des annonces positives, l’espace face au Cabaret Mado et au Campus, loué depuis plusieurs années par la SDC pour Aires Libres a été acquis par la Ville pour en faire un lieu de diffusion de l’art public, qui sera géré par la SDC du Village. «C’est une autre étape que l’on franchit ici, on s’assure qu’il n’y aura pas de condos dans l’avenir sur ce terrain, pense M. Brossard. Le terrain sera donc transformable et destiné à des installations d’art public. Nous avons des projets pour cet espace, mais on verra ce que nos finances et les subventions nous permettent de faire.»

     Enfin de bonnes nouvelles aussi du côté du l’ancien «Complexe Bourbon-Club Sandwich» (face à TVA). Il semblerait qu’il y ait un «projet sérieux de développement» qui a été présenté à la Ville, dit M. Brossard. L’administration municipale étudie, en effet, un projet qui, s’il se concrétise, ferait en sorte que cette bâtisse serait démolie pour faire place à un nouvel édifice de plusieurs étages comprenant commerces (au rez-de-chaussée), bureaux et logements aux étages supérieurs. «Cela semble vouloir bouger en ce sens, mais on ne sait pas à quel rythme, par contre», ajoute-t-il.  Il y a l’ancien Drugstore qui se cherche une nouvelle mission aussi. La SDC du Village espérait regrouper les organismes communautaires LGBT en ces lieux, mais c’est à voir là encore. «Ce serait bien de pouvoir ramener dans le Village ces associations. Mais il faut développer le projet.» 

    Et pour l’an prochain ?
    Jusqu’à présent, les Boules roses de Claude Cormier agrémentaient, telle une «canopée» (selon l’expression de Cormier lui-même), le dessus de la rue Sainte-Catherine. C’est bien, mais il faudrait plus encore ! «Nous avons un gros projet pour l’an prochain, ce sera aussi intéressant que les Boules roses, mais au niveau du sol. Mais il nous faut du financement. C’est pourquoi on espère rencontrer le maire Denis Coderre, parce que c’est majeur, mais nous avons besoin d’un budget récurrent dans ce cas-là. Si le projet est grand, nos espoirs sont tout aussi élevés», de dire Denis Brossard.

    unmondeunvillage.com

    architecturama.ca

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