Le mois dernier, afin de briser l’isolement de ses membres, l’ARC – Aînés et retraités de la communauté avait entrepris une chaîne téléphonique pour contacter ses quelques 300 membres. Et, bonne nouvelle, il n’y a aucun cas d’infection à la COVID-19 parmi leurs membres. Pour certains, ces appels furent très bénéfiques à les sortir de leur confinement décrété par le gouvernement, le 13 mars.
«À ce jour (en date du 11 mai), tous nos membres ont été contactés. Ceux qu’on n’a pas pu rejoindre, et il n’y en a que quelques-uns, sont peut-être encore à l’extérieur du pays puisqu’on a des «snow birds» parmi nos membres. Il y a eu trois personnes qui nous ont demandé qu’on les aide pour leur épicerie. Il y avait un couple qui était de retour d’Argentine et donc en quarantaine. On a trouvé des membres qui ne résidaient pas trop loin d’eux pour leur faire leur épicerie bénévolement.
Les gens nous ont dit qu’ils avaient été très heureux de cette aide. Donc, pendant cette crise-là on ne les oublie pas et il y a une belle solidarité entre les membres», explique André-Yves Rompré, membre du conseil d’administration de l’ARC responsable des communications. Donc, on n’appelait pas les membres ainsi par hasard et, surtout, les membres du conseil d’administration de l’ARC s’étaient fait une grille de questions à poser à chacun des membres. «On voulait savoir si nos membres avaient besoin de quelque chose et nous sommes très satisfaits que ça se passe bien, poursuit André-Yves Rompré. C’est commun à beaucoup de personnes aînées d’être seules et isolées et de vivre avec une certaine détresse. La plupart de nos membres sont autonomes, mais il y en a qui se retrouvent tous seuls chez eux. Alors ils
apprécient qu’on les appelle pour prendre de leurs nouvelles puisqu’on ne peut pas organiser des activités.»
Il ne faut pas croire que les gens du conseil d’administration de l’organisme se croisent les bras et ne font qu’appeler les membres. Bien au contraire. Il y a eu presque un blitz de communications avec des partenaires, comme avec la Fondation Émergence pour voir comment il est possible de relancer le programme «Pour que Vieillir soit gai» en temps de pandémie et de confinement. Il y a eu aussi une conférence téléphonique avec les responsables du CIUSSS (Centre intégrés universitaires de services de santé et sociaux) du Centre-Sud de Montréal dans le but de mettre sur pied, éventuellement, des activités avec la distanciation sociale de 2m. «On désire s’inspirer des initiatives d’autres quartiers et d’autres groupes», indique M. Rompré. Grâce au fonds d’urgence de la Ville, l’ARC a pu obtenir une subvention de 2775$ pour la création d’un blogue et le soutien technique d’une personne qui donnera la formation aux membres. Rappelons que ce fonds d’urgence de 250 000$ s’est mis en branle via la collaboration de la députée Manon Massé, l’arrondissement de Ville-Marie et le Mouvement Desjardins. Trente-quatre groupes ont pu bénéficier d’une subvention dans le cadre de cette aide d’urgence.
«En parlant à d’autres organismes communautaires qui ne sont pas nécessairement LGBT, on se rend compte qu’il y a une solidarité qu’on ne voyait pas avant la pandémie. Cela nous permet donc de rester en contact avec d’autres groupes et de partager les expériences», souligne André-Yves Rompré. Il y a eu, également, une demande de subvention auprès du député de Laurier-Sainte-Marie et ministre du Patrimoine canadien, Steven Guilbeault. Celui-ci avait annoncé, le 8 avril dernier, une aide de 200M$ au secteur culturel, sportif et communautaire pour les appuyer à passer à travers la crise du coronavirus.
L’ARC reste aussi en contact avec Fierté Montréal qui, comme on le sait, a vu ses activités être annulées cette année en raison de la distanciation physique et des mesures sanitaires pour contrer le coronavirus. Il est possible, en effet, qu’il y ait une Journée communautaire «virtuelle» qui rassemblerait les organismes communautaires. «On va attendre de voir quelle forme cela prendra», dit le responsable des communications de l’ARC, André-Yves Rompré. L’automne dernier, André-Yves Rompré avait lancé un «club de lecture» à l’ARC, évidemment, en raison du confinement, cela n’est plus possible puisqu’on ne peut plus se rencontrer, «donc, on l’a transformé en club d’écriture avec des thèmes reliés à la pandémie du coronavirus et cela fait une activité pour nos membres», ajoute-t-il. M. Rompré s’est commis dans deux textes d’ailleurs sur cette crise que nous vivons tous en ce moment…
Si vous vous sentez seuls et isolés, il ne faut pas hésiter à entrer en contact avec l’ARC – Aînés et retraités de la communauté: 514-730-8870 ou [email protected] ou encore par le site internet arcmontreal.org