L’activiste et chanteuse Denise Ho, qui a grandie à Montréal, a été relâchée jeudi (30 décembre) après avoir été arrêtée lors d’un raid contre la presse à Hong Kong. Sur les réseaux sociaux, les comptes officiels associés à la chanteuse populaire indiquent qu’elle est « de retour à la maison ».
« Je suis un peu fatiguée, en ce moment, mais je vais bien physiquement et mentalement. Merci pour votre amour » peut-on lire sur sa page Facebook.
Le message précise que la chanteuse ouvertement lesbienne et militante des droits humains prévoyait toujours participer à un concert en ligne dimanche.
« Même dans les moments les plus difficiles, les chanteurs doivent encore chanter jusqu’au dernier souffle », peut-on lire en cantonais.
La ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly a indiqué jeudi sur Twitter que Denise Ho peut compter sur l’appui du Canada et que « notre consulat à Hong Kong est activement engagé et prêt à offrir toute l’étendue des services consulaires ».
Mélanie Joly a également précisé avoir parlé avec Rachael Bedlington, la consule générale du Canada à Hong Kong.
« Le Canada demeure profondément préoccupé par les arrestations des membres de l’équipe de Stand News », a écrit la ministre Joly jeudi.
Elle avait également exprimé ses inquiétudes mercredi, tout comme le député conservateur Michael Chong qui avait pour sa part indiqué que « son arrestation enfreint le Traité sino-britannique de 1984. On ne peut pas fermer les yeux sur les violations du droit international par Pékin. »
Denise Ho a fait ses études secondaires au Collège Jean-de-la-Mennais à La Prairie, en Montérégie, avant d’étudier au Collège Jean-de-Brébeuf, à Montréal. Elle a aussi entrepris des études de design graphique à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) avant de connaître une carrière sur la scène pop à Hong Kong.
Connue sous le nom d’artiste HOCC, Denise Ho est ouvertement lesbienne et une militante engagée pour les droits humains.
Dans un article du New Yorker en 2019, elle avait déclaré, à propos d’une de ses chansons intitulée Montréal, que la métropole québécoise lui avait appris « comment être une personne (…) Mes valeurs, mon sens de l’indépendance, mes principes, mon penchant pour la rébellion, ils ont tous pris racine là ».