Vendredi, 11 octobre 2024
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    L’ONU juge «arbitraire» la détention au Maroc du journaliste Soulaimane Raissouni

    Emprisonné depuis mai 2020, M. Raissouni a été condamné en appel en février 2022 à cinq ans de prison ferme pour «agression sexuelle» contre un jeune militant LGBT+, des faits qu’il conteste.

    La détention du journaliste marocain Soulaimane Raissouni est « arbitraire » et il doit être libéré « immédiatement », a jugé un groupe de travail de l’ONU dans un avis consulté mardi par l’AFP.

    Au Maroc, l’affaire du journaliste Soulaimane Raissouni refait surface. Le mis en cause a été condamné en appel en février 2022 à cinq ans de prison ferme pour agression sexuelle contre un jeune militant LGBT +. Un verdict que cet ancien rédacteur en chef du journal arabophone Akhbar Al Yaoum n’a de cesse de contester. Ce dernier estime qu’il a été condamné à cause de ses opinions alors que ses proches dénoncent un procès politique. Le cri d’alarme de ses proches a été attendu par l’ONU qui a instruit son groupe de travail sur des cas de détention arbitraires pour qu’il analyse le dossier.

    A la suite de l’examen de son cas, les experts de l’ONU estiment ce mardi 11 octobre que sa détention ne repose pas sur la légalité mais plutôt sur l’arbitraire. Le Groupe a conclu « que les violations du droit à un procès équitable sont d’une gravité telle qu’elles rendent la détention de M. Raissouni arbitraire »peut-on lire dans l’avis transmis à l’AFP.

    Plus loin, les experts estiment que « les violations du droit à un procès équitable sont d’une gravité telle qu’elles rendent la détention de M. Raissouni arbitraire ». Le groupe précise que « la mesure appropriée consiste à libérer immédiatement le journaliste et exprime sa vive inquiétude quant à son bien-être physique et psychologique », d’après le même avis transmis à l’AFP.

    Arrêté deux jours après la publication d’un éditorial dans lequel il reprochait aux autorités leur excès de zèle dans l’application de la législation sur l’état d’urgence pendant la pandémie de COVID Soulaimane Raissouni avait fait une grève de 122 jours pour protester contre son inculpation. Cette grève de la faim qu’il a observée a laissé des séquelles sur lui, et il n’a pas pu assister à la majeure partie de son procès.

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