À l’exception de sa première saison, les déclinaisons subséquentes de Riverdale se sont surtout distinguées en enfilant des intrigues qui ne tentaient même pas de respecter les limites du vraisemblable, mais les franchissaient allègrement, tout au contraire. C’est ce qui explique sans doute des cotes d’écoute en baisse constante. La septième et dernière saison pourrait cependant bien changer la donne !
En effet, la dernière saison prend ses assises en 1955, soit dans l’âge d’or de la série de bande dessinée sur laquelle elle est basée. Une explication alambiquée est donnée, selon laquelle la comète de Bailey, présente en fin de saison 6, a détruit Riverdale et propulsé tous ses habitant.e.s dans le passé. Le prétexte est accessoire : il faut simplement garder à l’esprit qu’aucun des personnages ne garde souvenir de ces événements et que chacun y évolue comme s’il y avait toujours vécu.
Comme les six premières saisons n’ont jamais eu lieu, il en est cependant de même du cheminement de ses protagonistes : Betty (Lili Reinhart) et Archie (KJ Apa) ne forment plus un couple, Cheryl Blossom (Madelaine Petsch) et Toni Topaz (Vanessa Morgan) ne sont jamais tombées en amour, Kevin Keller (Casey Cott) n’a jamais effectué sa sortie du placard et est même en couple avec Betty. Étrangement, certains personnages, précédemment décédés, sont également revenus à la vie.

Chacun est plongé au cœur d’une banlieue américaine des années 50, qui se montre intolérante pour quiconque n’a pas la « bonne » couleur de peau ou se situe dans le spectre de la diversité sexuelle. Une telle prémisse ne peut donc que piquer la curiosité puisqu’elle offre la possibilité de porter un regard incisif sur une période trop souvent présentée comme étant idyllique.
Dès les premiers épisodes, Kevin Keller et Cheryl Blossom établissent clairement le malaise qui les agite et les mensonges auxquels ils sont contraints. L’introduction d’un tout nouveau personnage, Clay Walker (Karl Walcott), met cependant la table pour une conclusion épique puisque, dans la bande dessinée, il épouse éventuellement Kevin. Le directeur de la série, Roberto Aguirre-Sacasa, semble vouloir prendre le temps de développer les intrigues et d’offrir une matière première plus riche aux acteurs. C’est notamment le cas de KJ Apa, qui présente un Archie à la fois naïf et empreint de vulnérabilité, et de Casey Cott qui présente une interprétation très nuancée des tourments vécus par son personnage.
Pour le moment, seuls trois épisodes ont été diffusés et, même si la bande-annonce promet de multiples et inévitables débordements (on est, après tout, toujours dans Riverdale), on ne peut que souhaiter que la série poursuive dans cette direction qui s’avère une véritable lettre d’amour à la bande dessinée originale.
INFOS | La saison 7 de Riverdale est disponible en anglais sur Netflix.