Wayward Son

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Des magiciens dans une école qui combattent des puissances obscures, ça vous dit quelque chose ? La réponse n’est cependant pas ce que l’on pourrait croire puisque c’est l’autrice Rainbow Powell qui est à la barre et que, contrairement à J.K. Rowling (Harry Potter), celle-ci n’hésite pas à plonger de front dans les réalités queers.

Dans Carry on, premier opus de la série, Simon Snow fait face à une rentrée scolaire déprimante à l’école de magie de Wartford puisque sa petite amie l’a plaqué. Seule consolation : Baz, son insupportable colocataire ne donne plus signe de vie (ce qui devrait aller de soi puisqu’il est un vampire et donc, techniquement, à demi mort). À la suite d’innombrables péripéties, Simon, Baz et leurs amis sauvent le monde.

Le second titre, Wayward Son, s’ouvre peu de temps après la conclusion du premier, alors que Simon tente de s’acclimater à son statut de simple mortel et qu’il doit cacher qu’il est dorénavant doté d’une queue et des ailes d’un dragon (vous avez bien lu). Pour ne rien arranger, sa relation avec Baz semble être en péril. Son amie Pénélope propose alors de changer le mal de place et de quitter l’Angleterre pour s’embarquer dans un road trip en Amérique. Elle pourra ainsi visiter son copain de longue distance, Micah, et Simon et Baz pourront renouer avec Agatha. Qu’est-ce qui pourrait aller mal ? Tout, apparemment !

Cette nouvelle aventure est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur les différents personnages, notamment Simon qui a le sentiment d’être diminué et inutile et Baz qui, bien que toujours aussi cynique, découvre de nouvelles facettes de son vampirisme et des sentiments qu’il nourrit pour Simon. Bien évidemment, le périple tourne éventuellement au cauchemar, alors que le groupe d’amis tombe sur un culte qui tente d’utiliser science et magie pour de funestes dessins.

Définitivement plus sombre que le premier opus, Wayward Son donne tout d’abord l’impression d’être une simple parenthèse avant le dernier volume de la trilogie. L’autrice fait cependant le choix judicieux d’explorer l’impact des récents traumas sur nos jeunes héros plutôt que de les balayer sous le tapis. Le roman ne se départit toutefois jamais de son humour et de son rythme et la relation entre Simon et Baz demeure toujours fascinante à explorer. Bien qu’ayant un rythme un peu plus lent au départ, l’action reprend de plus belle par la suite pour laisser l’auditoire sur une fin ouverte très intrigante, dont la conclusion sera révélée dans le troisième volume, Any Way The Wind Blows, dont la traduction française est attendue pour 2025.

Pour information, la forme anglaise des titres s’explique en raison du fait qu’ils réfèrent tous au titre ou aux paroles d’une chanson : « Carry on Wayward Son » du groupe rock Kansas et « Any Way The Wind Blow », extrait de la chanson « Bohemian Rhapsody » du groupe Queen.

INFOS | Wayward Son / Rainbow Rowell. Paris : PKJ, 2024, 426 p.

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