Mardi, 17 septembre 2024
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    Résidence architecturale, unique et exceptionnelle 

    Fidèle au style éclaté de celui qui y a vécu, la résidence de Claude Cormier, décédé l’an dernier, est à la fois ludique, déroutante et surprenante. La maison mise en vente par la succession est représentée par Yanick E. Sarrazin, courtier immobilier à Montréal.

    Collectionneurs de lieux inusités, voici un espace pour lequel vous pourriez tomber amoureux… au point de vouloir y habiter. L’installation temporaire des Boules Roses, transformée quelques années plus tard en 18 nuances de gai est sans doute l’approche artistique la plus ambitieuse et audacieuse d’installation publique à Montréal. L’architecte paysagiste Claude Cormier en était d’ailleurs très fier. Il est indéniable que Claude Cormier a laissé derrière lui un legs artistique indélébile. 

    «L’achat de cette propriété exceptionnelle offre une opportunité rare d’acquérir un morceau d’histoire architecturale et de vivre dans l’héritage du défunt Claude Cormier», explique Yanick E Sarrazin, qui m’accompagne dans la visite de la résidence qui a été mise en vente par la succession. «Chaque détail de cette demeure a été pensé avec soin, créant un lieu où l’esthétique et l’ingéniosité architecturale se rencontrent dans une fusion parfaite.» 

    Collaboratrice de Claude Cormier pendant 17 ans, Liette Locas nous accueille à la porte. Amie et exécutrice testamentaire de l’architecte, elle a bien connu et fréquenté le 1221, rue des Carrières qui a été mis en vente à la suite de la mort de son propriétaire. En entrant dans cette demeure, l’impression qu’on ressent est celle d’une perte de repères quant à l’idée qu’on se fait d’un environnement
    habitable. Le doute s’installe dans notre esprit : des murs en angles, des planchers en pente, des portes cachées, des jeux de miroirs ou des coins cachés. Nous ne sommes pas dans une résidence conventionnelle, c’est le moins qu’on puisse dire.

    Quand Claude Cormier acquiert ce qui était un ancien atelier d’ébénisterie, il y a une vingtaine d’années, la rue des Carrières était une rue parsemée d’ateliers d’ouvriers. Il veut y installer sa résidence et son bureau. Il sollicite alors l’aide de Jacques Bilodeau, dont il admire le travail. Cet artiste, fasciné par les formes et les espaces modulables ne fait pas les choses comme on les voit ailleurs et c’est ce qui a intéressé Cormier. Dans les habitats que signe Bilodeau, un mur se déplace, un sol s’ouvre et se dérobe, un plancher devient table, créant des espaces modulables qui laissent place à un sentiment qui garde le corps en éveil. C’est ce qu’il appelle « la pratique de l’intranquillité ».

    Le Château noir, comme l’appelait Claude Cormier, propose un découpage de l’espace inusité, mais fascinant.  En entrevue avec Kollectif, il y a quelques années, Claude Cormier expliquait que le concept reposait sur l’idée de paysages, avec des sols qui montent et descendent. Le plancher est un terrain à arpenter qui se transforme selon les besoins ou les envies. Composé de plateformes recouvertes d’une belle parqueterie de noyer, le plancher est irrégulier, mobile et se poursuit sur les surfaces de la cuisine, qui est encastrée dans le sol. La cuisine est fonctionnelle en plus d’avoir de très beaux éléments de rangements rotatifs.

    Grâce à un système hydraulique, le plafond de la cuisine s’abaisse et se transforme en rampe d’accès, par le salon-loft, à une mezzanine où se trouvent une petite chambre d’amis et un bain japonais. Cette pièce était la chambre de Claude, dans la première version de cette maison qui avait un volume plus restreint. Quelques années après les travaux originaux, alors que sa firme connaît une belle croissance, les bureaux sont occupés au maximum de leur capacité. Cormier se voit forcé de réévaluer la situation : déménager ou rénover? « Trop attaché à cette maison pour s’en aller », nous dit Liette Locas, «il a choisi d’agrandir l’espace en ajoutant deux étages» à l’immeuble, ce qui lui donne du même coup plus d’espace pour la portion résidence. Jacques Bilodeau est sollicité à nouveau pour cette métamorphose.

    Tout l’espace original a été conservé, et avec les agrandissements, cela crée des niches en angle. Des mezzanines s’ajoutent. La première accueille un foyer, la superbe salle de bains en angle (où l’acier, le bois et les surfaces en miroir ondulant créent un effet théâtral) et une allée de penderies enveloppées de laiton. La nouvelle chambre, en angle, surplombe la mezzanine du dessous et son foyer. L’architecte paysagiste ne laissait rien au hasard. Clairement, il aimait les matériaux nobles et était méticuleux dans son approche. On le voit dans le souci des détails, la qualité et le choix des matériaux (marbre, laiton, noyer, acier). « Il aimait le chic, le luxe, l’extravagance, et à partir d’un moment de sa carrière, il a été capable de se le payer et n’en était pas gêné » témoigne Liette Locas. 

    Au rez-de-chaussée, une cour intérieure crée un espace intime. On y retrouve un revêtement de miroirs, comme l’affectionnait Claude Cormier. De la terrasse, sur le toit, accessible par un escalier intérieur, on surplombe la ville à 360 degrés. La spectaculaire vue englobe à la fois le centre-ville et la montagne, dont on voit la croix. C’est là, sur cette terrasse, que Claude Cormier ambitionnait de faire un « chalet », son dernier projet.  La structure est complétée, il ne reste que la finition intérieure à faire. Nul doute que Claude aurait eu le souhait que ce patrimoine hors norme reste intouché, mais le bâtiment a beaucoup de potentiel et ce qu’il deviendra, maintenant qu’il est mis en vente, est entre les mains des futurs propriétaires.  

    « Il faut comprendre que cette maison est vraiment unique » concède le courtier immobilier Yanick E. Sarrazin.  « Et probablement pour cette raison, elle plaira sûrement aux passionnés d’art, de design et d’architecture. »

    Yanick E. Sarrazin
    514- 799-9841
    https://yanicksarrazin.com

    Fiche technique
    La résidence située au 1221 rue des Carrières à Montréal, dans le quartier Rosemont –
    La Petite-Patrie est en vente au prix de 1 299 000 $. Dimensions : 1573 pieds carrés.
    Comprends : 2 chambres à coucher, 3 salles de bain, 9 pièces, 1 stationnement intérieur,
    climatisation centrale et plusieurs meubles et éclairages encastrés.
    Énergie : électricité et gaz naturel. MLS : 17623955
    https://yanicksarrazin.com/

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