Mardi, 20 mai 2025
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    The Residence (La Résidence), une détective AAA: Asexuelle, Aromantique et Astucieuse!

    Au cœur d’un paysage paradisiaque, une séance de méditation est interrompue par une pétarade de coups de feu. D’où proviennent ces tirs, qui en est responsable et qui est visé ? La découverte d’un corps dérivant à la surface d’un étang n’apporte aucune réponse, mais amorce en force cette saison 3.

    La détective n’hésite pas à confiner sur place les 157 dignitaires afin de faire la lumière sur les événements et de répondre au trifecta de questions entourant toute mort suspecte : quel est le modus operandi ? Qui l’a commis ? Et pour quelles raisons ? Cette dernière question est particulièrement importante puisque la possibilité d’un assassinat politique hante les esprits.

    Tous les invités, de même que le personnel, constituent des suspects potentiels, incluant le président des États-Unis (Paul Fitzgerald) et son époux (Barrett Foa). Vous avez bien lu puisque dans cette fiction, qui est à cent mille lieux de la réalité actuelle, le président est gai et en lieu et place d’une Première dame, la série nous présente donc un Premier homme qui se distingue avant tout par sa spectaculaire capacité à ne prendre aucune décision.

    Les suspects ne manquent également pas au cœur de la domesticité et des résidents permanents de la Maison-Blanche, puisque les tensions, les jalousies et les histoires passionnelles y sont légion. Pourrait-il s’agir de Jasmine, l’huissière adjointe qui convoite le poste de son supérieur ? De Tripp, le frère du président qui est caché au public en raison de ses frasques ? De Harry, le conseiller en chef, qui se complait dans une réalité parallèle où il détient le pouvoir ? De Lilly, la secrétaire sociale du président qui souhaite changer à jamais l’image présidentielle ou de l’un des domestiques ?

    Les méthodes d’enquête de Cordelia Cupp sont basées sur deux éléments inhabituels : l’observation des oiseaux et une technique d’interrogatoire hors pair qui consiste à ne poser, littéralement, aucune question. Un procédé qui en déconcerte plus d’un, à commencer par Edwin Park (excellent Randall Park), un agent du FBI qui affiche le plus grand scepticisme à l’égard de cette collègue imposée.

    Bien que ce ne soit jamais verbalisé, il est clair que la détective ne se cache pas d’être aromantique et asexuelle. Au regard du sexe, elle déclare même que « c’est plus amusant que de parler d’immobilier, mais moins que l’observation des oiseaux ». Lorsqu’un interlocuteur souligne qu’elle semble détester le mariage, elle le prend comme un compliment et le remercie. Mis à part un neveu à qui elle consacre toute son affection, son intellect se partage entre deux champs d’intérêt, avec une prédominance pour le premier : les oiseaux et les enquêtes criminelles.

    Les raisonnements qu’elle assène à son assistance, sans jamais prendre de gants blancs, sont par ailleurs toujours savoureux et ingénieux. Même si la découverte du coupable ne constitue pas la surprise du siècle, la série ménage suffisamment de fausses pistes et de faux-semblants, qu’on souhaite déjà revoir la détective dans de nouvelles aventures. À noter la présence de deux passages éclair fort amusants : Kylie Minogue, qui joue une version hystérique d’elle-même, ainsi que Hugh Jackman, que l’on nous présente toujours de dos (interprété par la doublure Justin Ellis-Johnson).

    INFOS | Les huit épisodes de The Residence (La Résidence) sont présentés en anglais, et dans un excellent doublage français, sur Netflix.

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