Vendredi, 11 juillet 2025
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    La mairie de Budapest défie Orbán et s’engage pour garantir la tenue de sa Marche des Fiertés

    Face à l’offensive législative du gouvernement de Viktor Orbán contre les droits des personnes LGBT+, la mairie de Budapest a annoncé qu’elle organiserait elle-même la marche des fiertés prévue le 28 juin. Présenté comme un événement municipal, le rassemblement échapperait ainsi à l’obligation d’autorisation préalable, contournant une loi nationale de plus en plus restrictive.

    « La Pride aura lieu, et ce sera un événement de la ville », a affirmé le maire écologiste Gergely Karácsony dans une vidéo publiée ce lundi. En prenant en charge l’organisation, la municipalité active une disposition qui permet aux villes d’organiser des manifestations culturelles sans en référer aux autorités policières. Ce levier juridique devient crucial dans un climat où le gouvernement restreint sévèrement les libertés d’expression et de rassemblement des personnes LGBT+.

    Depuis mars, une loi interdit toute initiative publique susceptible d’« exposer les mineurs à des contenus liés à l’homosexualité ou à la transidentité ». Ce texte vise directement les marches des fiertés et les actions de visibilité. Il a été renforcé par un amendement constitutionnel affirmant que « le droit des enfants à un développement moral approprié » prime sur toute autre liberté, y compris celle de manifester pacifiquement.

    En assumant cette responsabilité, la mairie ne se contente pas de garantir la tenue de l’événement. Elle envoie également un signal politique fort. « Nous devons protéger non seulement la communauté LGBT+, mais aussi toutes celles et ceux qui vivent dans la peur et le silence, et plus largement, l’ensemble de la société civile », a déclaré Maté Hegedus, porte-parole de la Budapest Pride.

    Depuis plusieurs années, le gouvernement d’extrême droite de Viktor Orbán multiplie les mesures hostiles envers les personnes LGBT+, entre amalgames, sanctions administratives, et interdictions ciblées. Une stratégie de régression assumée, qui place la Hongrie en rupture croissante avec les principes de l’Union européenne.

    Dans ce contexte, la décision de la mairie dépasse le simple cadre administratif. Elle s’inscrit comme un acte de résistance institutionnelle face à un pouvoir central de plus en plus autoritaire. La Pride du 28 juin, organisée par la ville elle-même, s’annonce comme un moment-clé de visibilité, de solidarité, et de refus de l’effacement.

    « Avec Budapest, nous tenons bon », conclut Hegedus. « Et nous marcherons aussi pour celles et ceux à qui l’on interdit de s’exprimer. »

    Source : Stop Homophobie

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