Vendredi, 24 octobre 2025
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    Souvenir de France

    Cet été, j’avais loué une voiture pour me rendre plus facilement à deux festivals : Avignon et Aix-en-Provence. Arrivé au comptoir d’EuropCar, le charmant employé m’annonce que, malheureusement, la Renault Twingo que j’avais réservée n’était pas disponible. Je ne sais plus pourquoi — trop absorbé par les yeux bleus du jeune homme — mais, pour le même prix, il me proposait une MG.

    Puis, jetant un œil à mon passeport canadien posé sur le comptoir, il ajoute : « Vous savez sûrement conduire une voiture automatique. » Mon esprit, lui, était ailleurs. Je ne savais même pas que cette marque existait encore. Dans les années soixante et soixante-dix, MG était un petit constructeur anglais produisant des voitures de sport économiques, ou adaptant des modèles de série en leur donnant un look plus nerveux et un moteur un peu plus costaud.

    Perdu dans mes pensées et toujours suspendu au regard du vendeur, j’acquiesce et signe… non pas les yeux fermés, mais bel et bien ailleurs. Surprise dans le stationnement : je me retrouve face à un VUS de la taille d’un Hyundai Palisade ou d’un Mazda CX-9. Pour le côté sportif, on repassera. Recherche faite, la marque a été rachetée par une entreprise chinoise. Le modèle, baptisé MG ZS, est imposant. Je me dis que traverser les petites villes et villages de Provence — où croiser un camion ou un
    autobus relève déjà de l’exploit — ne sera pas de tout repos. Sans parler de trouver un
    stationnement adapté à un engin pareil.

    Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, j’ai adopté le MG ZS. Ce n’est pas ce contretemps qui allait gâcher mon voyage. L’engin, plutôt confortable, incitait à une conduite « pépère ». Sauf qu’en France, cette fonction n’existe pas : dans le MG ZS, on a le choix entre éco, normal et sportif. Et, compte tenu de la manière dont la population locale conduit, le mode sportif est presque recommandé. Bon point : l’immense tablette centrale s’est révélée d’une simplicité exemplaire. L’un des systèmes les plus intuitifs que j’aie jamais utilisés. Même désactiver toutes les alertes sonores — excès de vitesse ou franchissement involontaire de ligne — se faisait aisément.

    Bémol : les feux de croisement n’éclairent pas bien haut. Quelques chats ont failli y laisser leur peau. Renseignements pris, EuropCar m’a proposé un échange… pour le même modèle. On m’a expliqué que le réglage des phares venait de l’usine et qu’on ne pouvait rien y faire. Après un moment de réflexion, l’employé m’a confié qu’il possédait lui-même une MG et que, effectivement, les feux n’étaient pas très sécuritaires. Constat partagé, mais aucun rabais accordé : « Trop compliqué », a-t-il conclu.
    J’ai donc repris le volant de ce produit chinois… qui s’est souvenu de moi quelques jours après mon retour à Montréal. EuropCar m’informait d’une contravention de 85 € — pour excès de vitesse (les radars sont partout) ou stationnement illégal, ce n’est pas précisé. Mais au moins, j’aurai roulé dans une voiture qui se vend 79 975 € (128 622 $) pour le prix d’une location de Renault Twingo, dont la version haut de gamme frôle plutôt les 25 000 € (environ 40 000 $).

    Le MG ZS n’atteindra jamais les routes canadiennes : on connaît les taxes imposées par Ottawa sur les voitures chinoises. Pourtant, il serait probablement mieux adapté à notre réseau routier qu’à celui de la France.

    On garde sa voiture plus longtemps
    La Société de l’assurance automobile du Québec indique qu’entre 2019 et 2024, l’âge moyen des véhicules sur nos routes est passé de 8,4 à 10,7 ans. En cause : le prix des voitures neuves. Et la tendance pourrait s’accélérer. Autre facteur, selon plusieurs acteurs de l’industrie : la fiabilité s’est nettement améliorée.

    Jeep Recon : un utilitaire tout électrique
    Jeep modernise sa gamme en lançant un premier VUS entièrement électrique, bientôt suivi des Jeep Wagoneer et Grand Wagoneer. Il existe déjà un modèle électrique, l’Avenger, construit en Pologne, mais il n’est pas disponible en Amérique du Nord : on le trouve en Europe, au Japon et en Corée du Sud. Rappelons que Jeep appartient au groupe Stellantis, basé aux Pays-Bas, qui regroupe une quinzaine de marques dont Fiat, Citroën, Peugeot (PSA), Chrysler, Dodge, Ram… et, bien sûr, Jeep.

    On ne rit plus
    Tesla envisagerait de lancer un mini Cybertruck. La marque connaît des difficultés : les ventes du modèle grandeur nature se sont effondrées, un échec commercial pour Elon Musk. En cause, outre les frasques médiatiques de son PDG : des capacités réelles inférieures aux promesses, des problèmes techniques et un prix largement jugé excessif.
     

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