Impossible de parler automobile sans parler de la guerre tarifaire, cadeau en ce printemps de Trump. Branle-bas de combat dans les directions de tous les constructeurs. Des changements importants risquent d’intervenir dans les mois qui viennent.
Tesla, toujours dans la tourmente
Les ventes sont encore en baisse pour le constructeur Tesla. Elon Musk, à la tête de l’entreprise, ne s’entendrait plus avec l’administration Trump, entre autres avec le conseiller au commerce Peter Navarro, l’homme derrière les taxes. Déjà, l’annonce du départ de Musk avait été annoncée, mais il semblerait qu’aujourd’hui le torchon brûle entre le milliardaire et le président.
En attendant, la fronde contre les voitures Tesla a un effet domino. Le vandalisme en augmentation sur les véhicules de la marque contraint aujourd’hui les compagnies d’assurance a augmenter la prime pour les propriétaires. Et si la tendance se maintient, certaines compagnies pourraient jusqu’à refuser le renouvellement de la police.
La bonne nouvelle du printemps
En mars dernier, le budget présenté par la CAQ annonçait le retour des subventions pour l’achat de véhicules électriques. Fin janvier, la disparition de cet incitatif, aussi bien au fédéral qu’au provincial, avait plongé dans l’inquiétude les concessionnaires, constatant la chute importante des ventes. Le montant de la subvention sera désormais de 4 000 $. Il y a un an encore, on pouvait aller chercher 12 000 $.
Une bonne nouvelle, mais qui contient quelques bémols. En effet, dès 2027, les propriétaires de véhicules électriques devront payer une taxe de 125 $, comme les conducteurs de véhicules à essence. Et certains avantages, comme la gratuité sur les autoroutes à péage ou encore sur les traversiers, seront abolis.
Les Québécois.e.s sont friand.e.s de véhicules électriques puisque, selon Statistique Canada, ils représentent 40 % des véhicules neufs vendus au Québec au cours du dernier trimestre.

Le buzz à venir de l’ID.Buzz de Volkswagen ou comment rouler cool ?
Actuellement, seul le ID.Buzz Fisrt Edition, le plus luxueux, de Volkswagen est disponible au Canada. Il faudra attendre 2026 pour voir apparaître une gamme plus étendue et donc des modèles plus abordables. Cependant, le constructeur allemand offre des recharges gratuites pendant 4 ans pour tout achat d’un ID.Buzz. La marque s’est associée à Electrify Canada, qui multiplie actuellement les bornes. Au Québec, on les retrouve le plus souvent dans les stationnements de Canadian Tire. On compte actuellement 200 bornes de Electrify Canada, ce qui est peu comparativement à celles de Circuit électrique, par exemple. Un incitatif sympathique qui pourrait être repris par d’autres constructeurs, compte tenu de la situation particulière dans laquelle se retrouve l’industrie automobile.
ID.Buzz représente un tour de force, et certain.e.s en parlent comme d’une véritable œuvre d’art, surtout dans sa version First Edition. Outre le fait que l’on ne peut pas remarquer l’énorme clin d’œil avec son illustre ancêtre, véritable icône de la génération Woodstock, symbole de liberté, d’aventures et de conquêtes de grands espaces à prix somme toute modique. Ce qui n’est pas le cas pour le moment de son digne successeur.
Bien sûr, dans les mois à venir, le ID.Buzz se déclinera en de multiples versions, dont certaines à vocation commerciale et à des prix plus abordables. Le First Edition avoisine les 80 000 $ et en adoptant les options, on frise les 90 000 $.

Le ID.Buzz est imposant. Seule sa version à empattement long est actuellement disponible sur le marché nord-américain. L’espace ne manque donc pas et l’on peut ainsi jouer de la polyvalence pour la famille, pour des fins de semaine avec des ami.e.s ou pour charger le matériel de camping nécessaire lors d’escapades dans les grands parcs. La visibilité est excellente, avec cet immense pare-brise panoramique, et l’on peut profiter aussi du toit vitré qui peut à volonté s’assombrir ou s’éclaircir. On privilégie l’expérience du voyage aussi bien pour le conducteur que pour les passagers.
Comme le veut la tendance, les designers ont opté pour une planche de bord minimaliste, avec la disparition des boutons au profit des écrans et des touches tactiles. Un écran central de 12,9 po, le même que l’on retrouve sur certains produits de la marque, et un plus petit derrière le volant, pour les contrôles de conduite. Les espaces de rangement sont nombreux, tout comme les prises spéciales pour brancher différents appareils électroniques. L’accent a été mis sur un art de vivre, une façon de repenser nos modes de déplacements, plus axés sur le confort que sur les performances. On s’en doute, en raison du poids des batteries, le ID.Buzz n’est pas très léger, et puis ce n’est pas un foudre de guerre, mais le plaisir de conduire cool sera au rendez-vous.
Petit bémol, certain.e.s déplorent l’autonomie un peu juste. On parle de 377 km pour la
variante à roues motrices arrière et de 372 km pour la version à rouage intégral, et ce, dans des conditions optimales de conduite.