Jeudi, 28 mars 2024
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    Demain c’est jeudi

    Un récit à la fois chaotique et fascinant qui débute par cette phrase très provocatrice du narrateur : « Sans l’alcool, je ne m’en serais jamais sorti. » 

    Le parcours du jeune homme évoque une fuite éperdue de lui-même et des interdits qu’il a mis en place, mais qui ne cessent pourtant de le fasciner.

    Empreint d’un cynisme à toute épreuve et d’un humour des plus caustiques, le regard qu’il porte sur le monde en général, le milieu gai en particulier, ou même le travail dans les McDo, est souvent des plus bidonnants, mais également révélateur d’un grand mal de vivre.

    Lorsqu’il verbalise la perception qu’il porte sur son avenir, il s’agit toujours d’un portrait d’une grande noirceur et il envisage même quelquefois d’en finir tout simplement. Mais ce discours est souvent contredit par ses réflexions ou fantasmes qu’il dirige vers d’autres hommes avec qui il souhaiterait explorer une certaine tendresse.

    Se lover en eux et éprouver enfin un sentiment de sécurité. Une sécurité qui se situe évidemment au niveau émotionnel, mais qui semble à ce point pressant qu’il en devient presque biologique.

    Les descriptions de ses fantasmes est complètement débridée et confine presque au masochisme tant il est prêt à y investir la moindre molécule de son corps. Cela donne par ailleurs droit à des passages qui sont presque des morceaux d’anthologie.

    Un premier roman de Gérard Forche qui se révèle surprenant tant par la maîtrise de son écriture que par la brillance avec laquelle il réussit à nous faire pénétrer dans l’âme tourmentée d’un homme.

    Demain c’est jeudi / Gérard Forche. Montblanc : H&O, 2002. 121p.

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