Charismatique chanteuse à la voix puissante, Sylvie Desgroseilliers vit une histoire d’amour avec la communauté gaie depuis qu’elle a décidé, à 35 ans, de quitter son emploi de secrétaire juridique pour assumer sa vraie vocation : la musique. Ses premiers contrats dans les bars ont été au Club Date, un piano-bar du Village à Montréal. Avec le temps, la bête de scène s’est produite au Sky et au Unity en plus de faire partie de plusieurs éditions du spectacle 1, boulevard des Rêves lors de l’événement gai estival Divers/Cité dans la métropole. Le 29 juillet 2006, elle a fait vivre un moment de grande émotion à des dizaines de milliers de spectateurs en interprétant la magnifique chanson « Somewhere Over the Rainbow » lors de la cérémonie d’ouverture des Outgames. Elle aurait tout aussi bien pu opter pour « I Am What I Am » de Gloria Gaynor, hymne gai par excellence dont elle livre une version inoubliable.
Sylvie Desgroseilliers a aussi chanté pour la communauté LGBT de Québec. Elle a été l’artiste invitée lors d’une soirée gaie à la Chapelle du Musée de l’Amérique française, elle a déjà chanté à Place d’Youville lors du week-end de la fierté et elle a brûlé la scène du Drague Cabaret Club. «C’était après une représentation de Génération Motown au Capitole. Toute l’équipe du spectacle était allée au Drague et c’était le party, raconte-t-elle en entrevue téléphonique. J’ai toujours trouvé que les gens de Québec étaient un public très fidèle. Quand ils aiment, ils aiment pour vrai. À Montréal, on dirait qu’il y a trop de choix, trop de saveurs du mois. En plus, l’ambiance est morose ici alors que, depuis quelques années, la région de Québec semble dynamique et passionnée. J’étais ravie de recevoir l’invitation pour venir présenter Femmes de soul à Québec. Je voulais absolument venir. »
Alors, à quoi s’attendre du spectacle qui sera présenté pour la première fois dans la capitale les vendredi 28 février et samedi 1er mars? « C’est un spectacle qui m’habite depuis longtemps. Je veux rendre hommage aux divas de la musique soul. J’ai fait beaucoup de recherche et j’ai écouté plusieurs documentaires biographiques pour élaborer le concept, qui intègre quelques anecdotes révélatrices du vécu de ces grandes dames. Je veux faire revivre le talent de ces femmes pour qui chanter était une question de survie. Ça commence avec Joséphine Baker, qui était traitée comme une reine en France, mais qui ne pouvait même pas passer par la porte principale pour entrer dans la salle où elle allait chanter à New York, et ça va jusqu’à Whitney Houston, qui est, selon moi, la plus grande chanteuse de notre époque. » Des succès des chanteuses noires Billie Holiday, Aretha Franklin, Tina Turner, Donna Summer et Gloria Gaynor font également partie du répertoire du spectacle Femmes de soul, qui est présenté en hors-série dans le cadre des soirées découvertes de Vitrines sur la relève, un organisme culturel chargé de promouvoir l’émergence de nouveaux talents à Québec. Quatre musiciens formés à l’école du gospel se joignent à Sylvie Desgroseilliers pour le spectacle qui s’annonce, à en croire la principale intéressée, comme « un spectacle où on ne regarde jamais sa montre, où on ne pense à rien d’autre et où on ne reste pas assis. Les musiciens et moi, on va jusqu’au bout, on donne tout ce qu’on a. Chanter, c’est un privilège. Et quand les gens me donnent de l’énergie et chantent avec moi, je suis encore plus intense. C’est action-réaction. »
Ça promet! Femmes de soul avec Sylvie Desgroseilliers le vendredi 28 février et le samedi 1er mars à 20h à la salle d’Youville du Palais Montcalm.
Billets disponibles à 35 $ au 418 641-6040. www.vitrinessurlareleve.com