Mardi, 11 février 2025
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    Je n’ai jamais embrassé Laure

    Un petit bijou articulé autour du regard de trois femmes, dont l’une, en devenir. Florence est fascinée par Laure, son amie de toujours, dont la beauté, la sérénité, la douceur et la rondeur constituent à la fois une oasis de tranquillité de même qu’une terre qui semble parfois insaisissable.

    Florence se sent si peu de chose comparée à son amie : après tout, comment pouvoir prétendre briller lorsque l’on se trouve pris dans le champ de gravité d’une étoile? Pourtant, le propre regard de Laure sur Florence est tout autre.

    Cette révélation ne nous est cependant révélée qu’en fin de récit puisque le roman est construit sous la forme d’un triptyque.

    Dans un premier temps, Florence présente ses observations et ses sentiments en défilant la petite histoire de sa relation avec Laure puis avec Cassandre, l’enfant née de son propre mariage. À ce sujet, il est intéressant de constater que les liens affectifs entre les trois femmes est à ce point puissant qu’il en éclipse même un père dont on ne connaît pour ainsi dire que peu de choses.

    C’est ensuite au tour de Cassandre de prendre la parole et de nous faire part de ses observations quant à la relation quasi fusionnelle entre les deux femmes de sa vie.

    Finalement, Laure se dévoile, elle qui ne nous était jusqu’alors apparue que par le regard magnifié des deux autres, révélant ainsi la troisième part de ce triangle.

    Un récit magnifique où se marient tendresse et volupté : on imagine bien la chaleur mordorée d’un astre qui fait lentement rouler des perles de sueur le long de la gorge de ces femmes, si différentes et semblables à la fois, au rythme des tensions et alanguissements.

    Je n’ai jamais embrassé Laure / Kiev Renaud. Montréal : Leméac, 2016. 87p.

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