Six adolescents suspectés d’avoir tendu des guet-apens à des hommes gais via l’appli de rencontre Grindr ont été arrêtés à Melbourne, en Australie. Cinq des suspects ont entre 14 et 16 ans.
Le fléau des pièges homophobes sur les applis de rencontre est un phénomène mondial. Ainsi la police australienne a-t-elle annoncé l’arrestation de six hommes accusés d’avoir multiplié sur l’appli de rencontre Grindr les catfishing (le fait de se créer de fausses identités sur les réseaux sociaux) afin d’attirer des homosexuels de Melbourne (dans le sud de l’Australie) pour les agresser.
L’âge de ces suspects fait particulièrement froid dans le dos puisque cinq d’entre eux sont âgés de 14 à 16 ans. Arrêtés le 6 février, ils ont été remis en liberté en attendant la suite de l’enquête.
Le sixième suspect, âgé de 19 ans, avait été arrêté le 27 janvier dans le cadre de cette enquête. Il a d’ores et déjà été cité à comparaître devant le tribunal de première instance pour tentative de vol et blessure délibérées. Entre décembre et janvier, le groupe aurait agressé pas moins de trois hommes. Le premier, âgé de 42 ans, a été blessé au visage le 18 décembre. Un autre homme de 27 ans a quant à lui été légèrement blessé le 7 janvier tandis qu’un troisième, de 47 ans, s’est sorti de l’agression homophobe sans blessure physique.
«Les crimes motivés par des préjugés n’ont pas leur place dans notre société, a déclaré le sergent-détective chargé de l’enquête au site 7news. «La police traite sérieusement tout incident motivé par la haine et nous agirons rapidement lorsque nous recevrons des rapports.»
Ainsi, la police locale a annoncé l’augmentation de ses patrouilles dans les parcs et les jardins, où sont souvent fixé les rendez-vous servant de guet-apens, afin de prévenir ces agressions.
Rappelons que les guet-apens de ce genre, ciblant des sites de rencontre gais, se multiplient.
Pour sécuriser vos rencontres avec des personnes rencontrées sur Internet, il est conseillé de se donner le premier rendez-vous dans un lieu public fréquenté, car le plus souvent, les agressions se passent en effet au domicile, parfois avec l’aide d’un complice qui surgit.
Vous pouvez aussi avertir en amont du rendez-vous quelqu’un de votre entourage, qui saura ainsi où vous êtes en cas de problème.