Un chien se fait tuer à l’aide d’un instrument de sarclage. L’événement défraie rapidement les chroniques et alimente bientôt le débat public. Il faut dire que la maitresse du berger allemand, nommé Todor, est convaincue que le coupable n’est nul autre que David, un voisin qu’elle voue aux foudres de l’enfer. Mais est-il véritablement coupable ou quelque chose de plus sombre et de plus complexe se cache-t-il derrière ce fait divers ?
Dépassé par les accusations et la tourmente médiatique qui l’assaillent, David fait appel à une connaissance de fraiche date, Quentin, afin de faire la lumière sur le canicide. D’abord hésitant, celui-ci finit par se rendre aux demandes incessantes de celui-ci, à la fois animé par la curiosité et par le désir de s’extirper d’une lassitude qui l’habite depuis la mort de son conjoint.
En apparence toute simple, l’affaire prend des proportions beaucoup plus complexes qu’il ne l’aurait anticipé, révélant des jeux de coulisses et de faux semblants tant chez les « proches » de Todor — maitresse et voisinage — que chez différents opportunistes qui cherchent à remporter des avantages politiques et publicitaires sur le dos de la pauvre bête.
Le chien était-il la véritable victime ou ne serait-ce pas plutôt sa maitresse, Amandine Proulx ? Le passé de celle-ci cache-t-il des éléments troubles ? Après qu’elle eut sèchement déclaré à son fils vouloir le remplacer par un chien, une haine de l’animal de compagnie aurait-elle pris naissance dans l’esprit de celui-ci ?
Qu’en est-il également de la voisine, professeure de piano, qui devait concilier enseignement et aboiements incessants ? Et David lui-même est-il aussi falot et sans relief qu’il le semble ? Au fil des jours, Quentin ne peut s’empêcher de relever diverses incohérences à son égard, mais le fait de porter un regard scrutateur sur qui que ce soit ne révèle-t-il pas toujours une part d’ombre ?
L’enquête de Quentin se voit également perturbée par l’intervention du lieutenant de police, Mickey Mirabeau, qui jette un œil tout d’abord irrité dans cette intervention d’un civil, pour rapidement porter un regard plus concupiscent sur le détective amateur.
Auteur de plusieurs romans policiers (De la couleur du sang, Silence ! On tourne la page), Marc Maillé entraine cette fois-ci le lecteur et la lectrice dans une enquête en apparence triviale, mais qui révèle éventuellement qu’un voisinage à l’allure innofensive peut camoufler de nombreux secrets !
INFOS | Labyrinthes sentimentaux / Marc Maillé. Québec : Marc Maillé, 2022. 283 p.