Un haut dignitaire religieux grec a suscité un tollé vendredi 2 septembre après avoir déclaré à la télévision nationale que le viol impliquait le consentement de la femme et n’entraînait pas de grossesse.
«Une femme n’est pas violée à moins qu’elle le veuille», a affirmé l’évêque Chrysostomos de Dodoni à la chaîne TV, lors d’un débat sur l’avortement.
Une femme «ne peut pas tomber enceinte» à la suite d’un viol, et sa «participation» est nécessaire pour concevoir un enfant, a-t-il ajouté.
Ses déclarations ont été rapidement condamnées par la ministre de l’Éducation et des Affaires religieuses Niki Kerameus, dont il relève, qui les a qualifiés d’«impensables et répréhensible»
De tels propos «choquent brutalement la société et ne sont pas conformes à la position de l’Eglise, qui soutient les femmes victimes d’abus et de viols», a-t-elle déclaré.
L’Église de Grèce, gardienne de la foi orthodoxe dominante dans le pays conformément à la Constitution, est exclusivement masculine et farouchement conservatrice.
Elle s’oppose aux relations homosexuelles, aux relations sexuelles avant le mariage et à l’avortement, et a également résisté aux efforts visant à limiter les liturgies et la communion pendant la pandémie de coronavirus.
Par le passé, l’évêque Chrysostomos a également qualifié l’avortement et l’homosexualité de «crime comme l’humanité».