Depuis des années, les personnes engagées dans la défense des droits demandent des actions concrètes pour que cesse la criminalisation du VIH au Canada. Pensons notamment à la dernière Déclaration de consensus communautaire de la Coalition canadienne pour réformer la criminalisation du VIH.
Comme vous le savez peut-être, le gouvernement fédéral a mené, jusqu’en février dernier, une consultation publique sur les réformes possibles du Code criminel en affirmant d’abord être conscient d’une « surcrimininalisation » des personnes qui vivent avec le VIH. Bien que cette dernière ne soit toujours pas publiée, il est essentiel que le gouvernement agisse sans plus attendre en rédigeant et en apportant de tels changements à la loi, en consultation avec les personnes vivant avec le VIH et le secteur du VIH.
Les voix des chercheur.euse.s canadien.nes sur le VIH, dans de nombreuses disciplines, sont fondamentales pour un dénouement heureux de cette lutte. Nous vous invitons à ajouter votre voix en signant cette lettre ouverte à l’attention des ministres de la Santé et de la Justice:
Nous vous vous invitons à signer cette lettre au plus tard le 8 mai.
L’état actuel du droit canadien, qui criminalise les personnes vivant avec le VIH, est en décalage avec les connaissances scientifiques dont nous disposons sur la transmission du VIH. Il y a près de dix ans, lors de la conférence de 2014 de l’ACRV, des scientifiques préoccupé.es par la portée excessive du droit criminel canadien ont publié un important « Énoncé de consensus canadien sur le VIH et sa transmission dans le contexte du droit criminel », approuvé par des dizaines d’expert.es scientifiques en sciences fondamentales, en épidémiologie et en soins cliniques. Une déclaration similaire de consensus d’expert-es scientifiques à l’échelon mondial a été publiée à l’occasion de SIDA 2018, également dans le but de prévenir le mésusage du droit criminel.
Mais le recours excessif au droit criminel s’est poursuivi. Il existe aujourd’hui un corpus considérable de preuves en sciences sociales, au Canada et ailleurs, documentant les nombreux préjudices de la criminalisation du VIH. Le gouvernement fédéral a déclaré à plusieurs reprises s’inquiéter de la « surcriminalisation du VIH » – mais n’a pas encore introduit de législation pour changer les choses. Il est plus que temps d’agir.
C’est pourquoi, au moment où les personnes qui travaillent à la réponse au VIH au Canada se réunissent pour l’ACRV 2023, nous invitons les chercheurs et chercheuses en VIH du Canada, dans divers domaines et disciplines, à signer cette lettre ouverte au gouvernement fédéral pour l’inviter à agir.
L’objectif de cette lettre est de montrer l’ampleur du soutien de la communauté canadienne de recherche sur le VIH, en faveur de changements juridiques. Si vous n’êtes pas chercheur.euse, mais que vous voulez quand même agir pour exiger un changement, vous pouvez le faire en envoyant votre message ici.
(Et si vous êtes membre d’un organisme qui n’a pas encore indiqué son appui à la Déclaration de consensus communautaire de la coalition nationale, vous pouvez le faire ici).
Veuillez partager ce courriel d’appel de signataires avec d’autres chercheur.euse.s sur le VIH que vous souhaiteriez encourager à signer.
Merci de votre appui,
Ken Monteith, directeur de la COCQ-SIDA
Pour signer la lettre (en français) :
Pour signer la lettre (en anglais) :