Le ministère américain de l’Éducation a ouvert une enquête sur la mort d’un élève de 16 ans s’identifiant comme non-binaire, les organisations de défense des droits des LGBTQ+ dénonçant un cas de « harcèlement et discrimination » ignoré par l’école.
Nex Benedict, mort le 8 février, un jour après une altercation dans les toilettes pour filles de son lycée d’Owasso, dans l’Oklahoma, utilisait le pronom neutre « iel » mais aussi le masculin « il », a rapporté le New York Times, citant des amis de l’élève.
Les causes de la mort ne sont pas encore connues. Mais l’ONG Human Rights Campaign (HRC) a rapporté que Nex avait subi des « traumatismes crâniens violents et répétés au cours de l’attaque ».
Dans une vidéo publiée la semaine dernière par la police et tournée à l’hôpital, Nex Benedict raconte à un agent avoir jeté de l’eau sur trois filles qui l’insultaient en raison de sa tenue vestimentaire. Nex Benedict et les trois autres élèves se sont ensuite battus.
Nex Benedict est « décédé peu après avoir été brutalement agressé dans son lycée de l’Oklahoma », État conservateur du sud des États-Unis, avait dénoncé le 21 février l’association HRC, dans une lettre demandant au ministère de l’Éducation de lancer des investigations.
En réponse, celui-ci a annoncé vendredi une « enquête » visant les autorités scolaires locales pour déterminer si elles avaient « réagi de manière appropriée aux accusations de harcèlement fondé sur le sexe ».
HRC a salué cette annonce dans un communiqué. Les proches de Nex Benedict et la communauté LGBT+ de l’Oklahoma « attendent toujours des réponses à la suite de cette mort tragique », a déclaré Kelley Robinson, présidente de l’ONG, citée dans le communiqué.
Elle a appelé le ministère à « agir de toute urgence pour que justice soit rendue à Nex et pour que tous les élèves du lycée d’Owasso et de toutes les écoles de l’Oklahoma soient à l’abri des brimades, du harcèlement et des discriminations ».
« La mort de Nex est la conséquence naturelle d’une vague de haine croissante à l’encontre des personnes LGBTQ », notamment dans les États conservateurs, avait déclaré HRC dans sa lettre de février.
Citant sa famille, l’ONG affirme que l’élève avait commencé à subir des brimades après l’adoption par l’Oklahoma d’une loi interdisant aux personnes transgenres et non-binaires d’accéder à des toilettes correspondant à l’identité à laquelle elles se réfèrent.