La campagne électorale actuelle en Saskatchewan ne couvre pas suffisamment les enjeux LGBTQ+ liés à la communauté estiment de nombreuses personnes LGBTQ+ et des allié.es. Près d’un an après l’adoption de la loi controversée sur les droits parentaux, ils et elles considèrent que les questions de diversité sexuelle devraient être une priorité dans cette campagne.
Directrice du programme d’études féministes à l’Université de la Saskatchewan, Rachel Lowen Walker, estime que le sort des communautés LGBTQ+ devrait être un enjeu électoral. «Nous savons que les gens y ont pensé toute l’année. C’est donc quelque chose qui change beaucoup de choses pour les gens qui se préparent à aller voter», dit-elle. «La loi pourrait nuire davantage au Parti saskatchewanais qu’il ne le pense. Je pense que, si les questions LGBTQ+ devaient être en tête de liste, nous nous dirigeons vers cela, non seulement au niveau provincial, mais aussi au niveau fédéral.»
«C’est une question qui nous tient à cœur, car comment un gouvernement peut-il vraiment utiliser la disposition de dérogation, surtout d’une manière dédaigneuse et catastrophique, et ensuite passer à autre chose comme si c’était normal, demande Megan Wells, mère d’une adolescente qui fait partie de la communauté. Cela ne fait que désensibiliser la population et susciter le cynisme».
Megan Wells se souvient de l’appel de sa fille l’année dernière alors que le projet de loi était discuté sur la place publique. L’adolescente trouvait déplorable que les directions d’école doivent perdre leur temps précieux pour appeler des parents au sujet de la façon de désigner leurs enfants.
Questionné sur cette loi, le premier ministre, Scott Moe, dit considérer que les parents doivent être inclus dans l’éducation de leurs enfants. «Le gouvernement estime que les parents ont le droit de
Mercredi dernier, la cheffe du Nouveau Parti démocratique (NPD) de la Saskatchewan, Carla Beck, soulignait quant à elle que cette loi horrible causerait du mal aux enfants de la province : « Un gouvernement néo-démocrate supprimerait la Loi [sur les droits parentaux], supprimerait le droit des parents à participer à l’éducation et à la vie de leurs enfants. Et cela créerait essentiellement un environnement dans lequel un enseignant pourrait cacher des secrets aux parents.»
Pour sa part, un père de famille de Regina, Jasper Allan Holtslander, qui a un enfant non binaire, affirme avoir eu de nombreuses conversations difficiles avec ses enfants au sujet de leur structure familiale et des personnes qui n’acceptent pas leur mode de vie: «J’aimerais que le gouvernement provincial n’essaie pas d’interdire l’identité de mes enfants, qu’il n’essaie pas de rendre plus difficile l’exploration en tant qu’enfant dans le cadre du système éducatif», souligne-t-il.
Source : CBC/Radio-Canada