Ce n’est pas la première fois que l’on vous parle de Daniel Barkley, un artiste peintre établi, actif depuis plus de vingt-cinq ans. L’œuvre de Barkley a régulièrement capté notre attention par sa qualité, la richesse de ses références à la peinture classique et de l’histoire de l’art, mais aussi par les beaux hommes dénudés qu’il peint. Nous nous sommes entretenus avec lui.
«Quand j’étais p’tit, j’aurais aimé que mon vélo soit équipé d’ailes d’un avion», se remémore Daniel Barkley. «À chaque tour de pédale, je m’imaginais planant dans le ciel au-dessus de ma petite banlieue, libre, portée par le vent.»
Rappelons qu’au début du XXe siècle, des inventeurs et ingénieurs intrépides ont tenté de faire exactement cela : soit de créer un avion propulsé par l’homme.
«Les Aviettes [ndlr : c’est comme ça qu’on les appelait] étaient un curieux mélange de vélos, d’ailes et de structures légers, chacun étant une expérience d’aérodynamisme et de puissance humaine.»
Si Daniel Barkley parle des Aviettes c’est qu’elles l’ont inspirées pour une grande partie des nouvelles toiles qu’il a peint au cours de la dernière année et qu’on pourra admirer et acquérir.
«Ce sera une belle exposition, il y aura au moins une quinzaine d’hommes nus dans cette collection (rire) !»


La nudité des personnages de ses toiles symbolise plusieurs tempéraments, de la vulnérabilité humaine à la divinité, de la force vitale à la déchéance, en passant par l’innocence. Les interprétations possibles sont nombreuses et chaque personnage de cet écheveau humain semble porteur d’une histoire qui lui est propre, devant son destin, à la fois solidaire de ses compagnons, mais séparé et solitaire.
Plusieurs de ces personnages sont décorés, ou peut-être marqués, de symboles énigmatiques, certains reconnaissables (bonjour Michael, Joel et Johan…) d’autres non. Ces signes entrouvrent le voile dissimulant une autre dimension à décrypter, nous jettent dans une confusion croissante, nous emprisonnent dans un labyrinthe mythique.
La persistance et la rigueur que Daniel Barkley s’est imposée au fil des ans, la maturité et la richesse de son travail témoignent de la valeur et de l’authenticité de son œuvre. On pourra découvrir et acquérir une quarantaine de ses toiles au courant du mois d’avril dans un local de la rue Atateken.
INFOS | Exposition du 17 avril au 11 mai, au 1709, rue Atateken, Montréal, Québec, H2L 3L4
https://www.markleibner.com
https://www.danielbarkley.com