Mardi, 20 mai 2025
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    Journée de lutte contre l’homophobie et la transphobie entre progrès et régression

    La Thaïlande légalise officiellement le mariage entre personnes de même sexe, alors qu’au même moment le président américain Donald Trump a révoqué un décret défendant les LGBT+. Que faut-il attendre dans le monde en matière de droits pro et anti LGBTQ+ dans un avenir prochain ? L’année 2025 a vu ou verra la naissance de nombreuses mesures et lois dans le monde  vis-à-vis des personnes de la communauté LGBT+. Le 23 janvier 2025, la Thaïlande légalisait officiellement le mariage entre personnes de même sexe, rentrant dans la liste des nouveaux pays adoptant des lois en faveur des minorités sexuelles. 
     
    Dans une optique radicalement différente, quelques jours plus tôt, le président américain Donald Trump a révoqué un décret relatif à la lutte contre les discriminations basées sur le genre ou l’orientation sexuelle. 

    La question des LGBT+ continue encore de susciter d’importants clivages dans le monde, alors que de multiples décisions politiques continuent d’animer les assemblées de nombreux pays. 

    Quelles sont les diverses initiatives favorables et défavorables aux minorités en question, récemment mises en place ou à venir ?

    L’Europe divisée entre est et ouest
    En 2024, les pays européens étaient nombreux à faire voter des lois destinées aux personnes LGBT+. Tout comme la Grèce la même année, le Liechtenstein avait notamment voté et adopté le mariage pour tous. Il s’agissait du dernier pays de langue allemande à appliquer cette mesure. La République tchèque a aussi fait voter de nouveaux droits favorables aux couples homosexuels en 2024. Le Parlement tchèque a cependant refusé de changer les unions civiles de même sexe en mariage, faute de compromis lors d’un vote. Le Monténégro devrait, par exemple, débattre de l’auto-identification des personnes trans dans l’année, après l’introduction d’un projet de loi en mars 2023.
    L’Europe de l’Est semble pour sa part adopter de plus en plus de mesures allant dans une direction contraire. Ainsi, en 2024, la Bulgarie votait une loi interdisant la « propagande et promotion LGBT » à l’école. Ce projet est très similaire à un texte également voté en 2021 par la Hongrie et s’inscrit dans un mouvement lancé par la Russie dès 2013. L’an dernier, le pays de Vladimir Poutine a d’ailleurs ajouté le mouvement LGBT à la liste des organismes « extrémistes et terroristes », ouvrant la voie à de nouvelles peines d’emprisonnement.

    En Asie, des pays avec des projets de loi plus favorables
    Le 23 janvier, la Thaïlande a légalisé officiellement le mariage entre personnes de même sexe. Toutefois, celui-ci n’est pas rendu possible en Corée du Sud, même si, l’an dernier, la Cour suprême du pays a reconnu de nouveaux droits aux couples homosexuels, notamment vis-à-vis des conjoints de même sexe, qui peuvent désormais bénéficier de l’assurance maladie de leur partenaire. 

    Au Japon, deux autres décisions de la haute cour sont attendues concernant l’égalité du mariage. Le Japon est toujours l’un des seuls pays du G7 à ne pas reconnaître les unions de même sexe.
    Parmi ces membres, on retrouve bien évidemment les États-Unis qui, après avoir réélu
    Donald Trump, pourraient connaître des changements.

    Trump se prononce contre le « délire transgenre »
    Quelques heures à peine après son investiture le 20 janvier 2025, le président républicain Donald Trump révoquait un texte signé par Joe Biden au premier jour de son mandat en janvier 2021, visant à combattre les discriminations basées sur le genre ou l’orientation sexuelle. À cette occasion, le milliardaire déclarait qu’« à compter d’aujourd’hui, la politique officielle du gouvernement des États-Unis est qu’il y a désormais deux genres seulement : homme et femme ». La suite de son mandat paraît peu favorable à venir en aide aux représentant.e.s de ce qu’il qualifie de « délire transgenre ».  Du côté du continent sud-américain, le Brésil élabore quant à lui un projet de loi sur le mariage pour tous, qui pourrait entrer en vigueur en 2025. Les couples homosexuels peuvent se marier depuis 2011, à la suite d’une décision de justice, mais un projet de loi en discussion leur offrirait la même protection que les partenariats hétérosexuels.
     
    En Afrique, les législations se durcissent
    Parmi les 33 pays faisant partie du territoire africain, on peut noter divers projets de loi pour 2025. 
    Le Ghana appliquera cette année un projet de loi « sur les droits sexuels et les valeurs familiales », voté à la fin décembre 2024. Ce texte, similaire à un autre voté la même année au Mali, prévoit jusqu’à trois ans d’emprisonnement pour une personne ayant eu des relations homosexuelles et entre trois et cinq ans pour la « promotion, le parrainage ou le soutien intentionnel » d’activités LGBT+. L’année 2025 permettra également au Libéria de débattre d’un projet de loi assez similaire, prévoyant l’emprisonnement à vie pour « homosexualité aggravée », présenté au Parlement en août 2024.

    Pour finir, la Namibie a, l’an dernier, dépénalisé les relations homosexuelles consensuelles.

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