Lundi, 17 mars 2025
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    Can’t buy me love

    Premier roman de Chris Henry et sans aucun doute l’un des romans les plus amusants qu’il m’ait été donné de lire depuis un bon bout de temps.


    Jack Thompson est en couple depuis plusieurs années avec Paul. Diplômé en histoire de l’art, il n’a jamais mis les pieds sur le marché du travail et, maintenant âgé de 25 ans, il n’a aucunement l’intention de le faire.

    Avec tout le temps consacré au conditionnement physique, à la décoration intérieure et extérieure ainsi qu’à la lecture de multiples magazines allongé le long de la piscine, il n’a vraiment plus une seule minute à lui. Mais voilà que Paul a l’idée stupide de se faire écraser par un train; Jack se retrouve à la rue avec 30 000 $ de dettes à payer en cartes de crédit.

    Papa refuse de se laisser manipuler par son fils et, fervent partisan du tough love, le place en appartement et ne paie qu’un mois de loyer. Avec 2,63$ en poche, Jack explore donc différentes avenues jusqu’à ce que — presque accidentellement — le monde du service d’escorte lui ouvre les bras.

    C’est là qu’il rencontrera Ray avec qui il s’associera pour mettre sur pied une PME de la prostitution, tout cela avec le soutien des cours de formation aux petites entreprises du gouvernement fédéral. Mais sa relation avec Ray évolue dans une direction qu’il n’anticipait pas et l’amène à réfléchir sur sa précédente relation avec Paul.

    Était-ce si différent de ce qu’il fait actuellement ? C’est alors qu’une série de catastrophes entraîneront la chute de l’Empire Thompson…

    Un roman hilarant qui ne fait pas dans le prêchi-prêcha. Au contraire! Tous les personnages sont bien exploités et développés. Il faut voir comment Jack transforme Marvin, qui se distinguait jusqu’alors par son maniérisme exacerbé et son goût immodéré pour les comédies musicales, en un cliché de grosse force brutale et virile, au plus grand bonheur des fantasmes de la clientèle de son entreprise.

    La relation entre Ray et Jack est, de même, amenée avec beaucoup de sensibilité. Rien n’est précipité, ce qui la rend d’autant plus touchante. Il faut bien s’entendre, il ne s’agit pas du nouveau prix Nobel de littérature, loin s’en faut. Mais dans le créneau qu’il occupe, il s’agit sans aucun doute d’un roman qui se distingue.


    Can’t buy me love / Chris Henry. New York Kensington Books, 2001. 326p.

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