En après-midi, le 20 janvier dernier, le feu a éclaté au Club Sandwich, dans le complexe de l’hôtel Bourbon, au cœur du Village. Par ailleurs, le Complexe Sky a aussi subi des dégâts occasionnés par un bris de tuyau.
Incendie maîtrisé
Appelés au 1578 de la rue Sainte-Catherine Est, les sapeurs n’ont pas mis très longtemps à localiser la source de l’incendie qui, selon certaines informations, était située dans le restaurant, tout près de l’entrée menant à l’hôtel.
Il semblerait que ce soit l’utilisation d’une torche, lors de travaux de soudure, qui serait la cause principale de l’incendie, qui a pris dans la façade de l’hôtel et qui s’est développé en hauteur. « Le feu a pris naissance dans le mur à la suite de travaux de rénovation dans le restaurant et s’est propagé jusqu’aux deuxième et troisième étages de l’hôtel. À leur arrivée, les pompiers ont constaté que le feu était dans le mur et qu’il y avait donc des risques de propagation au reste de la structure. Cela pouvait être potentiellement dangereux, c’est pourquoi les pompiers sont intervenus en force », a indiqué Richard Liebmann, chef aux opérations du Service de prévention des incendies de Montréal.
Selon nos sources, quatre chambres sur les 37 que compte l’hôtel auraient été endommagées, de même que le toit. Par contre, les restaurants adjacents, dont le Café Européen et le club Backtrack, sont intacts.
Heureusement, le brasier a vite été contrôlé. En effet, l’incendie, qui a nécessité trois alertes et la présence de 80 pompiers, a été maîtrisé en quarante minutes environ. À un certain moment, jusqu’à 30 camions avaient été mandés sur les lieux. « Il vaut mieux frapper avec force dès le début et éviter ainsi un incendie qui va s’étendre dans toute la structure », d’ajouter le chef aux opérations.
Coup de chance malgré tout, cet incendie est survenu alors que c’est la basse saison touristique et qu’il y a bien moins de visiteurs à l’hôtel.
On se souviendra qu’à l’hiver 1997, un feu avait aussi éclaté lors de rénovations. Il avait alors entraîné la démolition d’un des plus vieux édifices en bois du quartier (situé au coin d’Alexandre-de-Sève) qui devait être rattaché au complexe. Ce sont aujourd’hui les terrasses qui l’ont remplacé.
Du Nirvana au Niagara
À un jet de pierre du Club Sandwich, c’était au tour du complexe Sky d’être victime des éléments. Le 23 janvier, vers les 19h, l’éclatement d’un tuyau de gicleur au bar Nirvana (le bar de danseurs nus du deuxième) a causé tout un émoi et une désagréable surprise au personnel et aux passants.
Le spectacle était désolant. Telle une chute, l’eau se déversait par vagues dans les escaliers et sortait par la porte jusque dans la rue où quelques danseurs et des curieux s’étaient massés malgré le froid glacial. L’eau a aussi inondé le plafond du resto L’Annexe, aménagé il y a à peine quelques mois, juste en-dessous du Nirvana. « Cela a commencé par une petite fuite puis, en deux minutes, cela a explosé. L’eau s’est mise à couler de partout, c’était terrible. Le plancher du Nirvana a été rapidement inondé. Tout le monde est sorti en vitesse », de dire Brandon, un des danseurs qui grelottaient à l’extérieur.
« C’est malheureux, il y a eu des tonnes et des tonnes d’eau qui sont sorties, de dire le propriétaire du complexe Sky, Peter Sergakis. C’est probablement le froid qui a fait geler les tuyaux et qui a fait exploser ce gicleur. Au moins, le Pub n’a pas du tout été touché et pourra encore accueillir la clientèle. » Le résultat de ce gâchis, c’est que des rénovations majeures seront nécessaires, l’eau ayant endommagé irrémédiablement les murs, surtout avec le froid sibérien que l’on a connu. « Il faudra démolir tous les murs intérieurs, tout enlever et reconstruire parce que l’eau fait autant de dommages que le feu, sinon plus. Au moins, la structure est solide. Mais on va rénover, et ce sera prêt pour le printemps seulement », d’indiquer M. Sergakis.
Regardant encore la scène avec incrédulité et déception, un des danseurs ne pouvait que regretter l’événement: « Il faudra peut-être se trouver une autre job ailleurs pour l’instant, c’est vraiment plate que ça arrive maintenant… » Ces danseurs avaient donc bien deviné et ne retrouveront leur emploi qu’au printemps…