Auteur de cinq romans ainsi que de près d’une cinquantaine de recueils de poèmes, Jean-Paul Daoust replonge avec délectation dans ce qui constitue, sans aucun doute, son terrain de prédilection : la poésie.
Ce dernier recueil a cependant ceci de particulier que les vers qui le composent ont été rédigés sur une période cinquante ans dans le cadre de voyages effectués un peu partout à travers la planète.
Ces derniers sont par ailleurs agencés en ordre chronologique offrant ainsi au lecteur la possibilité d’en suivre l’évolution tant au niveau du style que des lieux puisque la terre de rédaction est toujours mentionnée.
Esprit lyrique et parfois un tantinet canaille, Jean-Paul Daoust présente le tout sous la forme d’un « journal intime de la planète » : petits et grands événements, personnels ou publics s’y côtoient donc à qui mieux mieux, preuve en est ce tribut aux World Trade Center écrit à New York même :
«Les symboles s’effritent / Tours de Babel modernes éventrées / Dans cette ville exquise où le mot d’ordre est Enjoy! / Scories dont les retombées n’en finissent plus / Dans le réel comme dans l’imaginaire / Nous finirons un jour bombardés par nous-mêmes.».
Le chant du Concorde / Jean-Paul Daoust. Saint-Saveur-des-Monts : Éditions de La Grenouillère, 2016. 195p.