Chaque heure, 45 personnes ont besoin de sang au Québec. Les GBT2Q+ aimeraient aider, mais ils doivent attendre trois mois d’abstinence.
On l’oublie souvent, mais être un homme gai, bisexuel, trans, bi-spirituel ou queer (GBT2Q+) au Canada signifie encore qu’on n’a pas le droit de donner son sang si on ne respecte pas trois mois d’abstinence sexuelle avec un partenaire de même sexe. Une situation jugée discriminatoire, absurde et irrationnelle, par l’organisme Queer for Change qui lançait récemment la campagne «Avec notre sang» pour mettre fin à la marginalisation en matière de dons de sang au pays.
L’objectif de cette campagne de sensibilisation est de rallier les personnes discriminées par les restrictions basées sur l’identité de genre, expression de genre ou orientation sexuelle, et de prouver que «leur sang» peut tout autant sauver des vies, sans mettre en danger personne.

Queer for Change veut d’abord déconstruire les préjugés, dont l’un des plus persistants, que les personnes GBT2Q+ sont plus à risque de contracter et propager le VIH. Or, selon les données de l’Agence de la santé publique du Canada, une personne issue des communautés sur 200 est à risque d’attraper le VIH par année, soit 0,5%. Ce sont donc 99,5% d’entre eux qui ne sont pas à risque. Au lieu de faire une comparaison relative des taux de risque,
l’organisme aimerait que les autorités considèrent le risque absolu, qui demeure très faible. Les alliés de la cause sont invités à confirmer leur engagement via un formulaire, et à endosser par le fait même le combat de Queer for Change contre la discrimination systémique et pour une métamorphose de la gouvernance des agences de collecte de sang au Canada, comme Héma-Québec.
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