Dans le cadre des activités du 20e anniversaire de ce groupe communautaire, une journée portes ouvertes virtuelle aura lieu le vendredi 15 octobre prochain par Zoom, dont le lien sera sur le site web de l’ARCG.
En 2001, une vingtaine d’hommes gais de 50 ans et plus créaient un organisme à but non lucratif (OBNL) pour regrouper les hommes gais afin de les aider à briser l’isolement, à demeurer actifs dans la communauté et à maintenir leur santé le plus longtemps possible. Au fils des ans, les activités ont été nombreuses et attiraient un grand nombre de membres. Brunchs, soupers communautaires, soirées de cinéma, marches, jeux, groupe de discussions, etc., servaient à cela justement.
Mais voilà que, depuis le printemps 2020, la crise sanitaire est venue mettre du sable dans l’engrenage. Avant la pandémie, les activités avaient atteint le nombre de 370 rencontres pour 9 000 présences et 30 673 heures totales de présences. Toutes réalisées par des bénévoles puisqu’à l’ARCG cela a toujours été du «par et pour les membres».
«L’ARCG s’est adaptée, on a commencé à utiliser la technologie pour rejoindre les gens. Certains de ces hommes sont plus âgés et ne savaient pas utiliser internet, on a donc mis en place une structure pour leur apprendre à le faire. La technologie a aussi servi à rejoindre des gens dans les autres régions afin qu’ils se sentent moins seuls. Ce sont des choses auxquelles nous avions pensées à mettre en place avant la pandémie mais que, finalement, celle-cia aidé à accélérer», explique Richard Desjardins, le président du conseil d’administration de l’ARCG. Au printemps 2020, lorsque la crise du coronavirus frappe, on forme une sorte de «cellule de crise», on met sur pied un groupe de bénévoles pour appeler les membres, pour voir s’ils vont bien, comment se porte leur moral et, surtout aussi, s’ils ont besoin d’aide pour l’épicerie, les rendez-vous médicaux, etc. Plus de 200 membres sont ainsi appelés. Grâce au fonds d’urgence de la Ville, l’ARCG obtient une subvention de 2775$ pour la création d’un blogue et le soutien technique d’une personne qui donnera la formation aux membres pour le volet technologique. Afin de maintenir un lien social, les responsables de l’ARCG ont tenus des activités par Zoom sur une variété de sujets (5 à 7 virtuels, brunch dominical, bien-être physique, sécurité informatique, deuil, cinéma, sexualité, club de lecture, etc.).
«Un des objectifs principaux de ces portes ouvertes est que les gens viennent nous dire ce qu’ils veulent comme activités, quels sont leurs besoins et comment on peut les combler», continue Richard Desjardins. «C’est à la fois virtuel et présentiel puisqu’il y aura des membres sur place qui témoigneront de leur expérience à l’ARCG et des responsables qui seront là pour répondre aux questions, indique Marius Thériault, le coordonnateur de la Journée portes ouvertes et un résident de Québec. […] Il faut dire que lorsqu’il y a eu le confinement, qu’il n’y avait pas de possibilités d’activités, pas de bars, pas de restos, pas de rencontres, l’ARCG a comblé un vide par la tenue des événements virtuels et plusieurs personnes de la région de Québec y ont adhérés puisque l’organisation locale, Les Vieux amis, ne pouvaient plus tenir des activités à cause de la pandémie. […]»
Aller vers les autres régions, en complémentarité des groupes existants, est aussi un des objectifs que s’est fixé cet organisme pour briser le trop grand isolement que vivent certains hommes. On ne veut pas organiser des activités pour ces gens, mais on va les aider à
le faire.
Mais tout ne se déroule pas qu’en virtuel pour l’ARCG. Les fameux brunchs du dimanche ont repris. Sauf qu’au lieu d’être à la Station des Sports (fermée depuis la pandémie), ces brunchs ont été transférés au resto Tutti Frutti de la Place Dupuis, dès 10h30. «C’est encore très populaire ce brunch et il sert vraiment à ce que les gens se rencontrent pour briser l’isolement, poursuit Marius Thériault. Ce n’est pas rare de voir 30 ou 40 personnes.» «Malheureusement, l’espace est trop petit pour accommoder plus de gens. Avant, il y avait jusqu’à 75 personnes à ce brunch du dimanche. […] On a repris les brunchs parce qu’on voit que le besoin est là. La pandémie et la vie nous amènent à nous adapter et à cheminer. […] il y a des besoins psychologiques de se regrouper et d’échanger […]», ajoute Richard Desjardins.
INFOS | La journée portes ouvertes virtuelle de ARCG – Aînés et retraités de la communauté gaie aura lieu le vendredi 15 octobre prochain, de 18h à 19h, par Zoom, dont le lien sera au arcmontreal.org. Tél.: 450 490-9634