Soyons honnête, les vacances sont une invention purement humaine! Aucune autre espèce n’a besoin de décrocher de son rythme journalier pour se sentir bien. Par le fait même, nous imposons à nos compagnons un temps de repos lorsque nous partons nous-même en vacances ou que nous les amenons avec nous, et ce, en espérant qu’ils en tireront profit eux aussi, mais ce n’est pas nécessairement le cas.
Peu importe qu’on amène notre compagnon avec nous, qu’on le fasse garder à domicile ou encore, en pension, il sentira le changement dans notre attitude et sera tout à fait conscient d’une modification de routine lorsque l’on préparera les valises. Et même s’il sera très certainement bien avec vous ou entre de bonnes mains, il n’en reste pas moins qu’il devra s’adapter à la situation.
Au cours des décennies, les animaux ont développé une capacité d’adaptation à la suite de la domestication, car pour pouvoir vivre à nos côtés et suivre notre évolution, ils ont dû apprendre à accepter la nouveauté. Malgré cela, même si de nouveaux jouets, activités ou autres peuvent permettre à nos animaux de varier leur quotidien, ils préfèrent les habitudes et situations connues. Cela leur permet d’évoluer dans un cadre routinier qui leur donne la possibilité de contrôler un minimum ce qui passe autour d’eux et de se sentir en sécurité. C’est pour cette raison qu’il est souvent préférable, lorsque l’on part en vacances, peu importe que l’animal nous accompagne ou non, d’apporter le panier habituel, la « doudou », la gamelle et quelques jouets.
Question de tempérament
Tout comme pour l’être humain, il y a des animaux pour qui le changement d’environnement ne causera pas de problème sur leur comportement, alors que pour d’autres, même si préparé, le changement apportera du stress et de l’inconfort.
Certaines études ont démontré que les chiens les plus anxieux se retrouvant dans un environnement qui leur était inconnu pouvaient ne pas faire de distinction entre leur maître et un inconnu. L’environnement inconnu semblant être la cause la plus forte de l’anxiété chez ceux-ci, cela devenait très difficile pour eux de trouver du réconfort auprès d’un humain, peu importe qui il est. Pour d’autres, l’anxiété était moindre si leur maître se trouvait sur les lieux.
Quant aux chats, les mêmes études ont démontré qu’ils auraient moins tendance à avoir des comportements de stress en présence de leurs maîtres. Toutefois, le chat n’utilise pas la figure d’attachement, en outre le maître, comme étant une base de sécurité pour l’aider à explorer. Il n’est cependant vraiment pas évident d’adapter ce genre d’études aux chats, car le comportement de ces derniers est très difficile à observer hors de leur territoire. Ce qui est certain, c’est que s’ils sont transportés hors de chez eux, ils perdront un certain contrôle, ce qui pourrait rendre l’adaptation difficile selon l’âge et le tempérament.
L’attrait pour la nouveauté est moins fort chez le chat que chez le chien, probablement en raison de différences qui existent entre les deux dans le processus de domestication ainsi que dans leurs réactions et leurs comportements. Il n’en reste pas moins que selon les expériences, la race et le tempérament, il y en aura certains parmi ces deux espèces qui seront rassurés en présence de leur maître, peu importe la situation, et d’autres qui auront besoin de repères pour se sentir bien.
D’un côté comme de l’autre, si vous prévoyez amener votre animal avec vous un peu partout, ou si vous savez que vous serez du genre à voyager et à le faire garder à l’occasion, alors habituez-le le plus tôt possible. C’est dès son plus jeune âge que le chien, comme le chat, pourra être sensibilisé à différents stimuli. Il doit être sociabilisé et aussi pouvoir connaître différents environnements afin de se développer harmonieusement et pour ne pas que la peur se déclenche chaque fois que vous prendrez la voiture ou un autre moyen de transport, ou encore, chaque fois que vous le mettrez en contact avec d’autres animaux.