Ancien avocat avant de devenir policier, homme de terrain, en service depuis 23 ans, polyglotte, et détenteur d’une maîtrise en administration publique, Patrick Lavallée pourrait devenir le premier chef de police ouvertement gai dans l’histoire du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Il est aussi le plus jeune candidatà s’être lancé dans la course à la direction du SPVM.
Âgé de 56 ans, il n’est présentement pas aussi connu que certains candidats occupant déjà des postes de direction dans la police. Il s’avère donc être la candidature surprise que personne ne voyait venir dans la course actuelle.
Dès sa première année d’embauche au SPVM, il y a 23 ans, Patrick Lavallée, alors simple recrue en période de probation, a déposé une plainte à la Commission des droits de la personne contre son syndicat des policiers et son employeur, la Ville de Montréal.
À l’époque, une « clause orpheline » dans la convention collective discriminait tous les policiers embauchés après le 1er janvier 1997, parce qu’ils recevaient systématiquement 25 % de moins en salaire annuel. Malgré des pressions tant du côté syndical que de l’employeur, Patrick Lavallée a gardé le cap poussant la Ville de Montréal à proposer un règlement à l’amiable au bénéfice de plus de 1400 recrues policières au SPVM. En 2002, 1400 agents se sont partagé plus de 14 millions de dollars en indemnisation.
En 2016, il fut au cœur du projet pilote du SPVM sur les caméras d’intervention pouvant être portées par des patrouilleurs sur le terrain.
En janvier dernier, Patrick Lavallée a publié un livre, en collaboration avec Me Denis Gallant, sur les pouvoirs et les devoirs de la police en 2022. L’ouvrage se veut un exercice de vulgarisation sur les plus récents développements jurisprudentiels et les modifications au Code criminel introduites par le projet de loi C-75.
En 2016, il fut au cœur du projet pilote du SPVM sur les caméras d’intervention pouvant être portées par des patrouilleurs sur le terrain.