Lundi, 9 septembre 2024
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    Décloisonner les genres musicaux avec Drag’Opéra

    Qui a dit que la drag et l’opéra ne pouvaient pas aller de pair ? Comme son nom l’indique, Drag’Opéra vient marier les deux genres, offrant au public des performances tout aussi originales qu’éblouissantes. À Fierté Montréal, trois chanteurs lyriques et trois artistes drags collaboreront donc le temps d’une soirée, accompagnés par la pianiste Carol-Anne Fraser. L’animatrice de la soirée et « Reine de la Basse-Ville » de Québec, la drag Nicky Gee, nous donne des détails.

    Comment présenterais-tu l’événement Drag’Opéra ?
    Nicky Gee : L’objectif c’est vraiment de mixer les deux formes d’art. D’un côté, on a souvent cette vision de l’opéra qui est très fermé, très strict, très codifié. Et nous, du côté de la drag, c’est un peu en mode « on fait Toxic de Britney Spears et Crazy in Love de Beyoncé » et ça s’arrête là. Donc, le but, c’est de briser de chaque bord certaines préconceptions et de mélanger les deux formes d’art. Et ça se marie très bien! Pour le 9 aout, on essaiera de tourner un peu plus sur une thématique ballroom. On aura un DJ qui est en train de créer une ambiance musicale pour chaque section du ballroom. On pousse l’idée le plus loin qu’on peut.

    Ce n’est pas la première édition du spectacle ?
    Nicky Gee : Cette année c’est la 4e édition que ça roule. Je produisais des spectacles en
    Basse-Ville dans un bar local et Zita Bombardier (une chanteuse d’opéra mezzo-soprano) est venue faire des critiques dans le cadre d’une émission de radio. Elle m’a contactée avec l’idée du Drag’Opéra qui mijotait déjà chez elle. Et donc on a commencé à travailler sur ça ensemble.

    Tu sembles attachée à Québec, toi qui te proclames « Reine de la Basse-Ville »…
    Nicky Gee : C’est un peu une blague. Je ne me prends vraiment pas au sérieux. Dans le fond, quand j’ai créé ces soirées-là de queen’s night, je me suis moi-même sacrée Reine de la Basse-Ville et les gens ont commencé à le reprendre à la blagounette.

    Je suis très attachée à la Basse-Ville, comme certains s’attachent à des quartiers de Montréal. Je trouve que c’est quelque chose qui manque en Basse-Ville, une scène drag. Quand on pense au drag à Québec, on pense au St-Matthew’s, mais, en Basse-Ville, il n’y a pas grand-chose. Mais là il y a de plus en plus de spectacles ponctuels en Basse-Ville et je pense que c’est ce que la culture de la Basse-Ville demande. Ça ne me fend pas le cœur de sortir de la Basse-Ville, mais c’est sûr que je vais pousser pour qu’il y ait des événements.

    As-tu un exemple de performance joué au Drag’Opéra ?
    Nicky Gee : Pour la première édition, un truc qui avait vraiment pogné, c’est que Zita chantait live et il y [avait] une drag qui faisait du lipsync. Ce qui est intéressant à voir, c’est l’écoute entre les deux personnes. [Dans] le spectacle pour Fierté Montréal, on pourra même s’attendre à voir des drag queens chanter ! Et peut-être même que Nicky Gee fera une chanson qui n’est pas encore sortie.

    INFOS | Drag’Opéra, le mercredi 9 aout 2023, de 17 h à 19 h, sur la scène Loto-Québec de
    l’Esplanade du Parc olympique. https://www.fiertemontreal.com

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