Mercredi, 12 février 2025
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    La Maison d’Hérelle : en route vers son 35e anniversaire

    Le 1er décembre prochain, Journée mondiale de lutte contre le sida, on procèdera au lancement des festivités du 35e anniversaire de la Maison d’Hérelle lors d’un « bingo » au Cabaret Mado, de 15 h à 18 h. Le tout sera animé de manière humoristique par la drag queen Petula Claque. Le porte-parole de la Maison, le dramaturge Serge Boucher, sera également sur place cette journée-là. Évidemment il s’agit, par la même occasion, d’amasser des fonds pour cette maison qui est, avec la Maison du Parc, l’une des rares ressources d’hébergement pour des personnes vivant avec le VIH-sida (PVVIH) au Québec. 

    On connaît l’événement-bénéfice annuel printanier de la Maison d’Hérelle qui est « Un goût pour la vie/A Taste for Life », alors que les gens vont bouffer dans des restos participants lors d’une soirée et que ceux-ci remettent ensuite une partie de leurs recettes à l’organisme. Mais cette fois-ci, c’est complètement différent.

    « C’est une nouvelle formule pour amasser des fonds, c’est amusant, c’est plus festif », explique la Dre Marie-Josée Brouillette, présidente du conseil d’administration de la Maison d’Hérelle. « Nous avons une belle collaboration du Cabaret Mado et de la drag queen Petula Claque ! L’an passé, nous avions organisé un souper-spaghetti. Nous voulons lancer ici les célébrations du 35e anniversaire de la Maison avec des invités spéciaux et avoir du plaisir. C’est l’occasion de retrouvailles avec les amis de la Maison. Bien sûr, il sera possible de faire des dons, mais on veut surtout retrouver notre monde. Mais c’est aussi pour démontrer notre engagement qui est continu envers les PVVIH et notre besoin de financement alors que, justement, les gouvernements coupent partout et non seulement notre financement de la Maison. »

    L’événement annuel « Un goût pour la vie/A Taste for Life », la sollicitation postale et maintenant ce nouvel événement constituent trois moyens pour amasser des fonds.  

    « C’est de plus en plus difficile de garder une certaine visibilité autour du VIH, il y a de nouveaux médicaments plus efficaces et moins toxiques, oui, mais il faut se rappeler qu’il n’y a toujours pas de vaccin contre la maladie. On veut justement continuer d’être là pour les gens qui en ont besoin, et ce, jusqu’à la fin, jusqu’à ce qu’on trouve une cure et un vaccin. Mais sinon, nous sommes là. [D’où notre besoin de financement] », rajoute la Dre Brouillette, qui est psychiatre à l’équipe multidisciplinaire VIH de l’Université McGill depuis 1990.  

    Ce 1er décembre donc, vous aurez l’occasion de rencontrer le dramaturge Serge Boucher, auteur des téléséries AveuxApparences et Feux, ainsi que de plusieurs pièces de théâtre montées, entre autres, à la Compagnie Jean-Duceppe et au Théâtre d’Aujourd’hui, et qui est aussi le porte-parole de la Maison d’Hérelle. « Serge Boucher est très actif, il se démène beaucoup pour que cette ressource demeure, continue la Dre Brouillette. Il prend très à cœur la Maison et les services qui y sont offerts. »

    Fondée en 1990, la Maison d’Hérelle accueille encore aujourd’hui des gens aux besoins variés, mais qui vivent plusieurs situations difficiles dans leur vie, tout en étant atteints du virus du VIH. À l’origine, cette maison, comme bien d’autres qui se sont constituées à cette époque-là, accueillait des gens en fin de vie et leur offrait des soins palliatifs puisque les médicaments n’existaient tout simplement pas. « À ce moment-là, les gens étaient traités dans les hôpitaux avec [un personnel qui portait] des gants, des blouses, des masques, etc. Ce n’était pas un bel environnement pour mourir », confirme bien la Dre Marie-Josée Brouillette. « Donc, la Maison les accueillait pour une fin plus digne et bien entourée. Par la suite on s’est adapté aux besoins des gens et, encore aujourd’hui, on reçoit des gens dans une situation fragile de presque itinérance ou itinérance ou des réfugiés de pays en guerre et qui ont été infectés par le VIH. » 

    Hébergement transitoire, chambres permanentes pour personnes vieillissantes, colocation pour personnes confrontées à divers défis, ainsi que le programme de logement social, c’est ce qu’offre la Maison d’Hérelle. La maison opère plusieurs projets tels que la terrasse potagère, la recherche communautaire et le soutien entre pairs. « Les gens vieillissent, il faut combler leurs besoins, souligne la Dre Brouillette. Nous avons aussi beaucoup de réfugiés de pays en guerre, ils ont reçu un diagnostic tardif de VIH et maintenant ils doivent vivre avec la maladie, sans oublier des gens à risque d’itinérance. Donc, on continue à vouloir [répondre aux] besoins de ces personnes-là. »

    « Nous aidons beaucoup de gens dont la santé est fragile, ce sont des gens qui ont contribué aux études cliniques [pour tester les médicaments], on leur doit beaucoup parce qu’ils ont ainsi contribué à faire avancer la science. C’est important de leur démontrer notre reconnaissance et [de] leur offrir les services dont ils ont besoin 24 h sur 24 et 7 jours par semaine, et c’est notre engagement qui se poursuit depuis 35 ans maintenant », dit la Dre Brouillette.

    Comme pour marquer encore plus cet anniversaire, les billets sont vendus à 35,35 $. 

    « Comme membre de la Maison d’Hérelle et comme clinicienne, je suis un peu inquiète au sujet du financement de la Maison… C’est pourquoi nous avons pensé à faire cette activité pour rassembler les gens et pour ramasser des fonds dont la Maison a tellement besoin », de conclure la Dre Brouillette.

    Infos : https://maisondherelle.org

    Le 1er décembre 2024, de 15h à 18h, au Cabaret Mado, 1115, rue Sainte-Catherine Est, Montréal. 

    Les billets s’envolent rapidement. Pour vous en procurer un, c’est ici.

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