Mardi, 20 mai 2025
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    Marc Carney formera le prochain gouvernement qui manque de peu d’être majoritaire

    Le verdict est finalement tombé le 29 avril, soit plus de 18 h après la fermeture des bureaux de vote. Le premier ministre élu Mark Carney va diriger un gouvernement libéral minoritaire, selon le dernier décompte d’Élections Canada. Le premier ministre désigné suite à la démission de Justin Trudeau est maintenant le premier ministre élu par les canadien.ne.s.

    Le paysage électoral au Canada est désormais un peu plus Libéral et un peu plus Conservateur, mais pas mal moins Néo-démocrate, et un peu moins bloquiste et Vert. Cela dit, le gouvernement de Carney, le 4e gouvernement Libéral consécutif, sera minoritaire avec 169 comtés (alors qu’il faut 172 sièges pour une majorité) et il devra éventuellement tabler sur une collaboration des néodémocrates ou des bloquistes (voir les conservateurs) pour faire adopter ses budgets et des lois. Cela n’est pas impossible, comme d’autres gouvernements l’ont démontré dans le passé.

    D’ailleurs, la plupart des analystes considèrent que son gouvernement aura sans doute les coudées franches pour au moins 19-20 mois, soit après les élections provinciales au Québec.

    Pierre Polièvre qui n’a pas été capable de se faire élire dans un comté qu’il avait remporté avec plus de 50% des voix lors de la précédente élection devra se faire élire prochainement lors d’une élection partielle, s’il veut demeurer chef du parti Conservateur du Canada. À moins d’un décès, un candidat (du PCC) devra se désister (et dure au revoir à un salaire annuel de 200 000$/année, afin de donner une chance à Pierre Polièvre de se faire élire. Si Pierre Polièvre a réussi à convaincre beaucoup d’électeur.trice.s ontarien à délaisser le NPD pour le PCC, sa promesse de réduire la taille des ministères et des budgets de l’appareil gouvernemental n’as pas plus à la région de la Capitale nationale où se trouve son comté. Rappelons qu’une grande proportion de la population de la région est soit à l’emploi du gouvernement ou travaille dans des services en lien avec le gouvernement.

    Avec les menaces de Donald Trump, le vote néo-démocrate et vert s’est écroulé et ni le chef du parti Vert, Jonathan Pedneault (l’un des rares candidats ouvertement LGBT+ de cette élection), ni le chef du NPD, Jagmeet Singh, n’ont réussi à se faire élire dans leur comté. Ce dernier a d’ailleurs annoncé le soir des élections qu’il démissionnait comme chef du parti. Le lieutenant du NPD pour le Québec, et seul député néo-démocrate dans la province, Alexandre Boulerice, a confié au micro de Midi Info sur ICI Première qu’il était ouvert à l’idée de présider le parti par intérim, mais s’est montré moins enclin à briguer la chefferie du NPD. Seule la cocheffe Elizabeth May est élue au Parti vert.

    Le lendemain du vote a été difficile pour le Bloc québécois qui a perdu la circonscription de Terrebonne, mardi. La libérale Tatiana Auguste a supplanté la bloquiste Nathalie Sinclair-Desgagné avec une marge de 35 petites voix. Le Bloc a également perdu le comté de Longueuil−Saint-Hubert, en Montérégie, où l’avance des libéraux a été confirmée mardi avec la victoire de Natilien Joseph face à Denis Trudel, renforçant ainsi la percée du parti de Mark Carney dans le Grand Montréal.

    Trump et Macron félicitent Carney
    Selon un communiqué diffusé par le bureau du premier ministre élu, le président américain a félicité Mark Carney lors d’un appel téléphonique mardi après-midi. Les deux dirigeants ont convenu de l’importance pour le Canada et les États-Unis de travailler ensemble, en tant que nations indépendantes et souveraines, en vue d’améliorer la situation des deux pays.

    À cette fin, les dirigeants ont convenu de se rencontrer en personne dans un avenir proche, indique encore le bureau de M. Carney dans son communiqué. 

    Le chef libéral a précédemment affirmé qu’il avait convenu avec le président américain d’entamer des négociations globales portant sur les relations économiques et sécuritaires en mai, quelques jours après la fin des élections.

    M. Trump est attendu au Canada cet été pour prendre part au Sommet du G7, qui doit avoir lieu à la mi-juin à Kananaskis, en Alberta. 

    M. Carney s’est aussi entretenu avec le président de la France, Emmanuel Macron, qui l’a également félicité pour sa victoire. Lorsqu’il a succédé à Justin Trudeau en mars dernier, M. Carney a choisi Paris comme destination de son premier déplacement officiel à l’étranger, afin de signaler que le Canada pouvait compter sur ses alliés européens face à la guerre tarifaire de Donald Trump.

    Pour faire suite à leur rencontre à Paris le mois dernier, [MM. Carney et Macron] ont discuté du travail qu’ils font actuellement pour approfondir les liens militaires et commerciaux entre les deux pays, indique un message publié mardi après-midi par le bureau du premier ministre canadien.

    Sur X, M. Macron a quant à lui parlé d’un excellent échange avec le dirigeant canadien.

    Steven Guilbault a été réélu dans Laurier-Sainte-Marie (là où se trouve le Village et une grande partie du Plateau), sous la bannière du Parti Libéral du Canada, avec une écrasante majorité de 17 000 voix.

    Quels étaient les engagements du Parti Libéral du Canada envers les communautés LGBTQ+ ?
    La plateforme électorale du Parti libéral du Canada pour les élections fédérales de 2025, continue de promouvoir les droits et l’inclusion des communautés 2ELGBTQI+. Bien que les documents de campagne de Mark Carney mettaient principalement l’accent sur des enjeux économiques, de défense et de souveraineté nationale ​, les engagements antérieurs du parti en faveur des droits LGBTQ+ restaient pertinents et étaient mentionnés concrètement dans la plateforme. 

    Durant la campagne, Mark Carney s’est engagé à maintenir les fonds de sécurité spécifiquement destinés aux organisations de la Fierté, des fonds distribués par Fierté Canada Pride et mis en place par le gouvernement en juin 2023. 

    Le parti a promis également de rendre permanent (ou du moins aussi permanent que peut l’être un programme gouvernemental) le Fonds de développement des capacités communautaires 2ELGBTQI+ afin de soutenir les organismes communautaires et les réseaux qui protègent les droits et favorisent l’égalité à travers le Canada.

    On retrouvait aussi la promesse d’instaurer un nouveau programme de fécondation in vitro (FIV) qui offrirait jusqu’à 20 000 $ pour un cycle standard, afin d’en améliorer l’accessibilité — une mesure particulièrement importante pour les personnes LGBTQ2S+, souvent confrontées à des obstacles particuliers à cet égard. Toutefois, ce programme devra être mis en œuvre en collaboration avec les provinces, puisque celles-ci sont responsables de la prestation des soins de santé.

    À l’international, les Libéraux ont promis un financement supplémentaire pour le Programme d’aide internationale LGBTQI+, qui vise à « soutenir les personnes LGBTQI+ persécutées à l’étranger, promouvoir l’égalité mondiale et collaborer avec des organisations internationales ». Cela s’inscrit dans la volonté de Mark Carney de voir le Canada assumer un rôle de leadership mondial pendant que les États-Unis se retirent de la scène internationale. 

    La plateforme Libérale prévoyait également une expansion du Partenariat d’aide aux réfugiés arc-en-ciel.

    Marc Carney a, à quelques reprises durant la campagne, exprimé son intention de défendre la Charte canadienne des droits et libertés, de protéger les valeurs sur lesquelles elle est fondée qui sont menacées et de garantir la protection des femmes, des personnes handicapées, des communautés racisées et autochtones, et des personnes 2SLGBTQI+.

    Par ailleurs, conscient que les patients canadiens attendent trop longtemps l’approbation de Santé Canada pour des médicaments — comparativement aux patients de pays comparables — le Parti Libéral s’est engagé à réduire considérablement les délais d’attente pour des médicaments vitaux.

    La formation du premier cabinet Carney devrait se faire rapidement a-t-on appris. Montréal et Laval demeurent un château fort libéral. Le seul député néo-démocrate de la province, Alexandre Boulerice, (dans la circonscription de Rosemont–La Petite-Patrie) est entouré d’une mer de rouge sur l’île de Montréal et sur la Rive-Sud. Mario Beaulieu est le seul élu du Bloc Québécois sur l’ile de Montréal. Les rives nord et ouest de l’île ont toutefois penché pour le Bloc.

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