Jeudi, 27 mars 2025
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    Le fils de Loth

    Événement littéraire en soi, la publication de ce roman couronne des années de recherche pour retrouver les deux ouvrages manquants du triptyque de François-Paul Alibert inauguré par Le supplice d’une queue.

    Il n’existerait plus d’exemplaires de La couronne de pines, saisi par des douaniers à la frontière belge, en 1939. Par contre, le manuscrit du Fils de Loth fut récemment retrouvé et rendu enfin accessible.

    Là encore, le propos est relativement banal. Deux jeunes amants sont sur une plage et l’un s’enquiert auprès de l’autre : avec qui as-tu couché pour la première fois? La réponse est toutefois relativement surprenante, particulièrement pour un roman écrit dans les années 30 : “mon père”.

    Il ne s’agit pourtant pas d’un ouvrage à proprement parler sur l’abus sexuel, puisqu’en l’espèce, c’est ici le jeune homme qui séduit son père.

    Comme ce fut le cas pour Le supplice d’une queue, François-Paul Alibert fait ici montre d’un talent indéniable au niveau du style et du lyrisme qu’il insuffle au texte. Évidemment, le roman est quelquefois symptomatique de son époque et le lecteur a ponctuellement droit à des leçons pour le moins naïves sur la nature de l’homosexualité.

    Dans l’ensemble, l’ouvrage n’en constitue pas moins un monument littéraire — comme par ailleurs Le supplice d’une queue — auquel il est difficile de ne pas rendre l’hommage qui lui est dû.

    Une simple lecture vous en convaincra sans aucun doute.

    Le fils de Loth / François-Paul Alibert. Paris : La Musardine, 2002. 119p.

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