À l’âge de 15 ans, Arthur perd la faculté de dormir. En fait, il n’a dorénavant besoin que de quelques parcelles de sommeil chaque nuit.
C’est également à cet âge qu’il commence à éprouver un certain trouble devant le corps des autres garçons. La nuit, il déambule alors dans les rues, les corridors, les chambres pour épier une chair qu’il se refuse à désirer.
Marqué par un père antisémite et homophobe, il fera la rencontre déterminante d’une famille juive. Fasciné par cette religion et cette culture, il souhaite se perdre en elle et que personne ne puisse même éventuellement douter de son appartenance à celle-ci.
Pourquoi un tel désir? Jean-Paul Tapie nous entraîne dans les pérégrinations d’Arthur pour trouver réponse à cette question. Un cheminement fascinant dans ce qui est sans aucun doute le meilleur roman écrit à ce jour par ce dernier.
Un récit qui foisonne de sensibilité et de justesse, et ce, dans des situations qui ne s’y prêtent pas aisément. De même, l’éventuelle déclaration d’amour d’Arthur constitue sans aucun doute l’un des moments les plus bouleversants du livre.
Un très beau roman, à fleur de peau!
Le garçon qui voulait être juif / Jean-Paul Tapie. Monblanc : H&O, 2004. 218p.