Conclusion d’une tétralogie amorcée par Manigances, Pénitence et Innocence, le dernier opus de Denis-Martin Chabot nous présente un univers teinté d’une violence extrême dans lesquels une galerie de personnages, dont certains issus des précédents volumes, concluent une découverte de soi qui les amène à se redéfinir.
Il serait faux de dire que l’ensemble du récit soit avant tout orienté vers une brutalité exacerbée, mais celle-ci se tisse en filigrane de cette chronique et amène les différents personnages à agir en réaction à cette dernière ou à y plonger résolument.
Les protagonistes du récit sont par ailleurs fort diversifiés : couple gai pères de deux enfants, couple de lesbiennes dont une qui occupe une position dans l’armée, un jeune paraplégique gai, un homme séropositif, deux hommes gais en provenance du Mali et de l’Algérie, etc.
La violence est présente dans les sentiments non exprimés et les conflits non résolus, mais également dans des drames publics : le World Trade Centrer et ses suites ainsi que le meurtre d’un jeune homme gai qui secoue Montréal et le reste du monde suite à la peine plus que légère imposée aux meurtriers.
Denis-Martin Chabot créé une pléiade de personnages et de situations complexes auxquels les lecteurs sauront sans aucun doute s’identifier. Il n’est par ailleurs pas nécessaire d’avoir lu les précédents volumes pour apprécier celui-ci, qui peut très bien se lire en mode solo.
Accointances, connaissances et mouvances / Denis-Martin Chabot. Montréal : Les Éditions Pop fiction, 2010. 271p. (Collection Homonyme)