Le titre est plus qu’évocateur et il donc difficile de ne pas avoir le début de l’imitation du soupçon d’un doute quant à la pierre angulaire de cet album. D’ailleurs, Patrick Fillion nous offre, en guise de conclusion une page contenant plus d’une centaine de variations sur le mot « cock ».
En un mot comme en cent, le dessinateur nous présente un fastueux florilège d’hommes, dans des positions diverses, où le regard est happé vers un point focal : la verge présentée dans toute sa splendeur.
En 76 pages, Patrick Fillion revisite la quasi-totalité du panthéon de ses personnages ainsi que ceux de certains de ses collègues auxquels il rend ainsi un bel hommage. Sensuelle, exubérante, brutale, amusante, mystérieuse, débonnaire : chacune des planches présente un univers qui lui est bien propre.
En effet, non content de faire montre d’une prouesse déjà bien établie dans la plastique des personnages, il s’ingénie à créer un petit univers instantané : un peu comme des clichés pris sur le vif au cœur d’un bouillonnement de testostérone.
Prenez garde de vous rendre jusqu’à la toute fin puisque, à la suite des remerciements, on retrouve une dernière planche qui explore, avec grand talent, un style tout à fait différent chez l’auteur.
Disponible en format numérique chez : http://www.classcomics.com/
Artcock / Patrick Fillion. Coquitlam, B.C. : Class Comics, 2014. 76p.