La Société de développement commercial (SDC) du Village vient de recruter deux nouveaux agents de liaison. Voilà quatre ans maintenant que, grâce à une subvention de l’arrondissement de Ville-Marie, la SDC a mis sur pied ce programme de médiation afin d’aider à la réduction des méfaits et ainsi établir un sain dialogue entre commerçants, clientèle du Village et gens de la rue.
Une initiative unique en son genre puisque, jusqu’à présent, la SDC du Village demeure la seule SDC à avoir établi un tel projet à Montréal, malgré le fait que plusieurs autres artères commerciales de Montréal pourraient bénéficier d’un tel service.
Le public et les commerçants du Village seront heureux de les voir souvent cet été alors que ça bourdonne d’activités en tout genre – entre les fêtards, les visiteurs et les touristes ou encore les festivaliers de passage dans le secteur – soit un public qui, parfois, n’est pas habitué à la faune bigarrée du Village. On ne se le cachera pas, il peut arriver que certaines personnes en situation d’itinérance ou certains jeunes de la rue fassent peur, soient dans un état d’intoxication avancé et peuvent sembler être intimidant. Et il peut y avoir, oui, à l’occasion des tensions avec les commerçants locaux.
«J’ai senti que les commerçants sont contents de nous voir. Tout est dans l’approche et, parfois, dès le premier contact, ils nous confient des choses car on sait que certains, même s’ils n’en parlent pas, peuvent vivre des situations difficiles. Il y a des marchands pour qui ce n’est pas drôle en effet. On peut travailler à trouver des solutions viables pour tous en visant une cohabitation harmonieuse. Notre travail est aussi d’expliquer la réalité de l’un à l’autre et vice versa, car on vise le respect de tous et chacun sur le territoire de la SDC. C’est le rôle des agents de liaison de la SDC d’ailleurs de voir à l’harmonie entre tous, les commerçants, la clientèle du Village et les personnes marginali-sées», dira l’un des deux nouveaux agents de liaison de la SDC.
Mais, certains vont se demander ce que font vraiment ces agents de liaison de la SDC ? « Eh bien, ils ont le chapeau d’intervention, de création de liens et de médiation auprès des commerçants et des personnes marginalisées, dans des cas où il n’y a pas de violence. Notre premier objectif en tant que SDC, c’est de permettre à nos membres commerçants de pouvoir opérer leurs commerces dans des conditions optimales, en tenant compte bien entendu de la réalité du quartier et de ses divers occupants, et ce dans le respect de tous. La cohabitation harmonieuse c’est un travail de tous les instants », expose Bernard Plante, directeur général de la SDC du Village.
«On ne se voilera pas la face non plus, ceux et celles qui empruntent Sainte-Catherine entre Saint-Hubert et Amherst savent que c’est le coin le plus «rough», tout particulièrement avec les revendeurs de drogues et les toxicomanes. Les autorités, avec qui nous avons d’excellents contacts, sont au courant qu’il y a des gangs de rue qui ont investi le secteur aux alentours du Parc Émilie-Gamelin et de la Place Dupuis, donc pour ça, il y a la Police, les agents de liaison de la SDC n’interviennent pas au niveau du trafic de stupéfiants… S’il y a une situation dangereuse, c’est le 911 qu’il faut composer, on ne le dira jamais assez», de compléter Bernard Plante.
Les commerçants désirant utiliser les services de médiation des agents de liaison de la SDC du Village peuvent les rejoindre par téléphone au (438) 464-1168 (boîte vocale) ou par courriel ([email protected]). unmondeunvillage.com