Mardi, 18 mars 2025
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    Restrictions pour les voyageurs séropositifs : ce qu’il faut savoir

    Entrée interdite sur le territoire, durée de séjour limitée, expulsion en cas de séropositivité découverte ou statut de voyageur inchangé : la façon de traiter les personnes vivant avec le VIH diffère drastiquement d’un pays à l’autre.

    L’Australie, la Russie, Israël et la République dominicaine font partie des dizaines de pays qui restreignent l’accès aux PVVIH, comme en témoignent les situations détaillées sur le site hivtravel.org. Depuis janvier 2010, les États-Unis ont entièrement éliminé les restrictions d’entrée sur leur territoire pour les PVVIH; le VIH étant retiré de la liste des maladies contagieuses. Si un douanier américain ignore ces changements ou vous cause des difficultés en raison de votre statut sérologique, la COCQ-Sida vous suggère de parler à un superviseur. Si vous aviez fait une demande de visa ou de dispense spéciale sous l’ancien régime, ou si l’accès aux États-Unis vous avait été refusé par le passé en raison du VIH, consultez la section d’informations sur les voyages à l’étranger de cocqsida.com.

    Alors que la Chine est une destination à la population croissante, depuis que des vols directs ont été établis entre Montréal et Pékin, ainsi que Montréal et Shanghai, sachez que le pays de Mao a levé l’interdiction d’entrée sur son territoire aux PVVIH depuis 2010, pour des séjours de courtes et de moyennes durées. Mais comme on en sait peu sur l’application et l’interprétation concrètes de cette mesure, la COCQ-sida recommande de ne pas dévoiler votre statut sérologique.

    Médicaments

    Le directeur du Portail VIH-sida du Québec, Pierre-Henri Minot, suggère d’apporter un surplus de médicaments lors de vos déplacements à l’étranger. « Si un avion est retardé ou qu’un vol est reporté, une personne peut se retrouver en rupture de traitement. Je conseille d’avoir toujours une semaine de plus en médicaments et d’avoir son ordonnance avec soi. En cas de pépin, les PVVIH pourront trouver sur place un médecin, qu’elles devront payer, pour obtenir ce dont elles ont besoin précisément. »

    Puisque chaque pays limite différemment la quantité de médicaments qu’on peut apporter en voyage, il est préférable de s’informer des restrictions avant le départ. Sachez que des poursuites criminelles peuvent être entamées si vous mentez à propos du transport de médicaments, y compris ceux obtenus avec une ordonnance. Les médicaments doivent être transportés dans un bagage à main et identifiés à votre nom, avec les coordonnées de votre pharmacie et de votre médecin.

    Comme les soins couverts à l’étranger par la RAMQ sont limités, une assurance voyage est nécessaire pour tous les Québécois. Cependant, certains forfaits limitent ou excluent la couverture des soins reliés au VIH à l’étranger. Il est donc primordial de vérifier la liste de conditions avant de signer votre contrat ou de partir en voyage.

    Un étranger au Canada

    Si un étranger fait une demande de visa pour un séjour de moins de six mois au Canada, il devra passer un examen médical seulement s’il a l’intention d’exercer une profession où la protection de la santé publique est essentielle (services de santé, laboratoires cliniques, enseignants au primaire et au secondaire, employés de garderie). Toutefois, les agents de visa conservent un pouvoir discrétionnaire et peuvent exiger un examen médical, si les réponses du requérant au questionnaire ou son état de santé le justifient. « Par exemple, à la frontière, si une personne souffre d’une quinte de toux affreuse et qu’elle est en sueur, un agent d’immigration peut estimer que l’état de santé justifie un examen médical. Mais il est possible de contester ce qui s’est passé, après coup, au cas par cas », explique Liz Lacharpagne, avocate et coordonnatrice du programme Droits de la personne à la COCQ-sida.

    Depuis le 10 novembre 2016, les voyageurs étrangers dispensés de visa doivent obtenir une autorisation de voyage électronique (AVE) pour monter à bord de leur avion à destination du Canada. Un processus qui implique un questionnaire à remplir sur le web. En réponse aux questions de Fugues, le Bureau d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a fourni quelques précisions sur les questions relatives à l’état de santé.

    «Aucune question ne porte expressément sur le statut sérologique. Toutefois, les demandeurs doivent déclarer s’ils ont un problème de santé grave pour lequel ils reçoivent un traitement médical régulier et fournir des détails à ce sujet. Cela s’applique aux voyageurs qui reçoivent un traitement médical régulier et continu pour tout problème de santé mentale ou physique. Cette mesure vise à repérer tout problème potentiel en matière de santé et de sécurité publiques», explique la responsable des relations médias, Isabelle Vigneault.

    Pour plus d’infos : www.cocqsida.com et www.pvsq.org

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