Suite tant attendue des Deux visages de la mort, le premier opus de la série Le Dioscure écrite par Philippe Gimet également auteur des Mémoires d’un bardache, une série en six volumes.
Comme on s’en doute, l’auteur navigue avec hardiesse dans les eaux, souvent complexes, propres aux romans historiques y mêlant allègrement faits réels et pure fiction.
Dans le premier volume, Louis XIII confiait à son demi-frère, Louis de Bourbon-Verneuil (nom de code Dioscure, signifiant l’un des membres d’un couple divin), la mission d’intervenir dans certaines affaires épineuses.
Dans cette nouvelle parution, le duc de Luynes, favori et amant du Roi, meurt de ce que l’on dit être la fièvre pourprée, mais le grand nombre d’ennemis qu’il s’était faits sème la suspicion.
Notre enquêteur reçoit donc pour nouvelle mission de faire la lumière, dans le plus grand secret, sur cette mort potentiellement criminelle. Une affaire en apparence toute simple, mais qui l’amènera à fréquenter les bas-fonds sordides de la France du 17e siècle tout comme les plus grands salons où naissent secrets d’alcôve et passions illicites.
Sa prédilection pour les amoures masculines s’y avèrera fort utile pour extirper, parfois en douceur, petits secrets et grandes confessions et dégager une terrible vérité auquel la Reine mère pourrait bien être mêlée.
Un roman où s’entrelacent les ficelles traditionnelles des polars et récits d’espionnage avec le langage fleuri de la cour.
L’affaire de Luynes / Philippe Gimet. Saint-Martin-de-Londres : H&O, 2017. 283p. (Le Dioscure)