Samedi, 15 février 2025
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    Moi, Hercule

    Jean-Christian, bien installé dans la quarantaine, est un écrivain prolifique, mais raté : aucune œuvre publiée à ce jour au fil de ses innombrables manuscrits. Il s’est également essayé au métier de personnificateur féminin, mais encore une fois, sans réel succès.

    À l’approche de ses 50 ans, son ardoise est peu reluisante : pas d’amants (ou de maîtresse puisqu’il aime l’un ou l’autre avec une prédilection pour le premier), pas de carrière, pas d’argent et pas de famille à l’exception d’un père qui l’a abandonné alors qu’il n’avait que 5 ans.

    Bref, rien de bien jojo au royaume de Jean-Christian (un prénom choisi par sa mère en référence à Jésus-Christ) qui a plus l’étoffe d’une loque humaine que d’un colosse! Mais voilà qu’après tant d’années, surgit de nulle part l’annonce de la mort de son géniteur avec, en corollaire, un héritage de deux millions de dollars.

    Évidemment, rien n’est parfait puisqu’une clause prévoit que pour toucher au pactole, il doit réaliser douze travaux qui s’avéreront tous plus loufoques les uns que les autres. Plus que manquant, de son vivant, son père devient étrangement omniprésent après sa mort.

    Le premier défi est relativement sans conséquence, du moins en apparence : raser sa chevelure blonde clairsemée. Mais voilà que le second est de se faire tatouer un énorme dragon sur l’avant-bras droit et bientôt les choses se corse : humilier un vieil ennemi de son père puis s’humilier soi-même, affronter l’homme-miroir, décrypter des énigmes, j’en passe et des meilleures.

    L’objectif? Amener le petit Jean-Christian à changer et, après un demi-siècle d’état larvaire, à enfin devenir quelqu’un!

    L’invitation s’avère irrésistible et c’est avec un plaisir irrépressible que l’on plonge dans les mésaventures d’un homme en devenir. Marie-Christine Arbour fait preuve d’une écriture alerte et met en scène des personnages complexes qui captivent immédiatement l’attention.

    On mord rapidement à l’hameçon et on ne décroche pas d’un iota! En effet. On veut connaître la nature de cet Hercule annoncé!. 

    MOI, HERCULE / Marie-Christine Arbour. Montréal : Annika Parance, 2017.

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