Romancier et poète bien connu, c’est au cœur d’une plaquette toute simple que Mario Cyr présente ce nouvel opus où il s’ingénie à faire valoir la lumière et la beauté même dans les contextes les plus improbables.
Autre défi, stylistique cette fois-ci: ne jamais utiliser le «je» ni le «tu». L’ensemble évoque avec sensibilité et par petites touches un univers dont on devine qu’il est toujours à portée de regard même s’il nous semble parfois impénétrable.
«Ils surgissent dans le cadre / eux-mêmes surpris / de la lumière de leurs doigts ils ont / des gestes entravés suppliants de bêtes / à abattre / trop de nuits de ruelles / leur peau jaune sourire timide / gâchette / ils écartent la mèche / s’éteignent comme ils sont venus».
Couleur de l’âme / Mario Cyr. Montréal: Annika Parance, 2019. 70p. (Sauvage)