Sous-titré «Les secrets des vespasiennes de Paris», cet ouvrage nous entraîne dans un singulier parcours à travers les toilettes publiques de la capitale française, en histoire, en images et en anecdotes savoureuses.
Qu’on se le dise, le regard des chercheurs, sociologues, écrivains, architectes, artistes comme celui des quidams s’est penché sur ces lieux d’épanchement à maintes reprises. Marc Martin en retrace la petite et grande histoire que ce soit au cœur des affaires de mœurs, des lieux de rendez-vous clandestins de la Résistance, de sa place au sein de l’affaire Dreyfus ou même, de son positionnement surprenant en tant que plateforme permettant aux premières féministes de faire entendre leurs revendications.
Bien évidemment, ce lieu de rencontre privilégié de la communauté gaie, au fil du temps et des périodes souvent moins permissives, y occupe également une place de choix.
«Les pissotières ont mauvaise réputation, certes. Elles sont davantage synonymes de honte que de fierté au sein même de la communauté. Pourtant, ces édicules, qui se confondent avec les aventures de nombreux gays, travestis, prostitués, libertaires, offraient une liberté échappant à tout enjeu économique. Ces lieux de passage et de sociabilité atypique voyaient les classes sociales s’estomper, les cultures se mélanger…».
Le tout en 300 pages et 240 photos, illustrations et documents d’archives.
Les tasses: toilettes publiques, affaires privées / Marc Martin. Paris: Agua, 2017. 300p.