En raison d’un logiciel du ministère de l’Intérieur français, non mis à jour depuis le vote de la loi instaurant le mariage pour tous en France, deux hommes mariés se sont vu refuser un droit accordé aux couples hétérosexuels de porter le nom du conjoint.
Mariés depuis janvier 2017, Stéphane et Gétulio ne décolèrent pas depuis que le couple a été confronté à un cas d’homophobie administrative. De nationalité brésilienne, Gétulio s’est vu refuser la possibilité de porter le nom de son mari au moment où il souhaitait renouveler sa carte de séjour et voir cette modification de son statut conjugal apparaître sur ce document.
«Le logiciel actuel est ancien et ne permet pas de donner un nom d’usage à un homme, quel que soit son statut marital ou le sexe de son conjoint», leur a répondu la Direction générale des étrangers en France (DGEF) pour motiver son refus.
«Nous sommes victimes d’une discrimination. En fait, c’est de l’homophobie informatique», dénonce le couple.
Le ministère se défend quant à lui de toute homophobie. «Cette situation ne peut pas être qualifiée de discriminante ou homophobe. Une évolution du logiciel est envisagée pour permettre d’utiliser le nom d’usage», se contente de préciser la DGEF.
«C’est une situation incroyable. On espère que notre cas, et sa médiatisation, fera bouger les choses », réagit le couple qui s’est de rapproché d’un avocat lillois pour faire valoir ses droits.
Dans un quotidien lillois La Voix du Nord, Stéphane s’étonne que : «Le premier mariage pour tous date de 2013. Depuis sept ans, personne n’a eu l’idée d’apporter une modification à un logiciel ? Par contre, pour les impôts, ça ne pose pas de problème?»