C’est par une vidéo assez sympathique que le GRIS-Montréal lançait sa campagne de financement 2022-2023, le 20 septembre dernier. Ce nouvel appel aux dons se fait cette année sous le thème : « Des histoires partagées, des vies transformées ». Rappelons que le GRIS-Montréal, chaque année scolaire, fait environ 1 000 interventions dans les classes dans le but de sensibiliser les jeunes aux réalités de la diversité sexuelle et de genre. On cible ici un montant de 350 000 $ surtout pour pouvoir continuer de former des bénévoles qui se rendront dans les établissements scolaires.
« À mes yeux, chaque don correspond à une main levée, avec une question d’un jeune sur les réalités LGBT. Donc, à chaque don, à chaque question répondue, on contribue tous ensemble à une société plus ouverte, plus inclusive. […] », de dire Catherine Duclos, la présidente du GRIS-Montréal, dans une vidéo d’une durée de 2 min 7 s. On y explique qu’on sensibilise les jeunes à la diversité sexuelle ou de genre et que cela contribue à les transformer dans leurs pensées et leur vie, qu’ils et elles soient eux-mêmes ou elles-mêmes LGBTQ+ ou que leurs parents soient LGBTQ+. La thématique choisie cette année « nous ramène au cœur de notre mission », de poursuivre Catherine Duclos. « Cela a été difficile durant la pandémie et la dernière année parce que c’était beaucoup plus difficile de former des bénévoles pour aller dans les classes ou même faire des sessions en visioconférence. Il nous fallait renouveler les troupes. Par manque de bénévoles formés, on a dû annuler plusieurs ateliers. Malgré tous les problèmes vécus, les écoles ne nous ont pas oubliés parce que les enseignant.e.s voient un réel impact chez les jeunes. Nous avons déjà un automne bien chargé. Dans l’année scolaire 2021-2022, nous avons effectué environ 860 interventions et on s’attend à environ le même nombre cette année, voire encore plus. […]. »
L’an passé, le GRIS-Montréal pouvait compter sur 263 bénévoles. Mais il en faut plus si l’on veut que ceux-ci se rendent en tandem dans les classes. Une quarantaine de personnes ont été formées lors d’un week-end intensif au début du mois d’octobre. Évidemment, cela se fait cette année en présentiel, car le risque de contracter la COVID est moindre avec la vaccination. « C’est quelque chose d’important que d’être dans une classe, parce que le contact est différent avec les jeunes, c’est plus humain, plus personnel. Les jeunes voient les intervenants bouger et interagir entre eux aussi, cela donne une autre vision des choses aux jeunes », continue Catherine Duclos.
L’objectif est d’atteindre la somme de 350 000 $, ce qui correspond au même but que l’année dernière, alors que le GRIS avait récolté la coquette somme d’un peu plus de 427 000 $. « Oui, l’année passée, on a dépassé le montant qu’on s’était fixé, c’était exceptionnel du fait qu’on était en pandémie », souligne Catherine Duclos. « Mais cette année, on ne sait pas vraiment comment cela va se passer avec l’état de l’économie, l’inflation, etc. C’est toujours un peu dans l’inconnu et puis, dans la dernière semaine de campagne, il y a un boom et les dons rentrent. Donc, on verra bien, on espère une répétition de la campagne 2021-2022 […]. »
« Cette année notre campagne est ambitieuse, 350 000 $, mais j’ai vraiment l’impression et j’ai confiance que c’est un objectif qui est à notre portée, si tous ceux qui en ont les moyens contribuent à notre campagne […] », note dans la vidéo Claude Marchand, président du Groupe LCI (Collège LaSalle), qui revient pour une deuxième année à titre de président du comité de campagne. Fait intéressant, c’est le fils de Claude Marchand qui, ayant eu la visite des intervenant.e.s du GRIS dans sa classe, a convaincu son père de contribuer à l’organisme…
« On aime rappeler que le budget récurrent du GRIS, avec les subventions gouvernementales, représente moins de 10 % du budget total. D’où l’importance des dons pour nous. La campagne nous sert aussi pour le “GRIS part en tournée”. L’année dernière, on a été en Gaspésie, et depuis le début de l’année scolaire, on a déjà été dans une communauté francophone de l’Ontario. Ce sont des endroits au Québec et dans la francophonie hors Québec où il n’y a pas de GRIS, donc on y va pour sensibiliser ces communautés. Mais pour cela, il nous faut à la fois des dons […], faire de la formation de bénévoles et remobiliser les troupes si on veut continuer cette mission-là à l’extérieur de Montréal », explique la présidente du conseil d’administration du GRIS-Montréal.
Pour faire un don : www.gris.ca